vendredi 20 octobre 2017

Mezcal y Tequila


Première édition pour le Mezcal & Tequila Fest Belgium.
C'est un peu par hasard (qui fait pour cette fois assez bien les choses) qu'un vent léger m'a apporté un écho de cette organisation. Jérôme étant à peu près aussi tapé que moi, nous avons donc décidé de concert de tenter l'expérience.

Direction donc Gand après avoir récupéré mon complice dans sa campagne. Comme toujours trajet agréable où les discussions concernant divers spiritueux ont foisonné. Bref malgré les embouteillages de Bruxelles (Si si il y en a même le samedi) nous voici à pied d'oeuvre avec comme première réflexion...le parking n'est pas très rempli.

Donc entrée aisée, nous récupérons notre bracelet, notre verre improbable qui a immédiatement été rechangé par le verre de dégustation classique que nous avions emmené. Un paquet de Pesos qui pourra être échangé contre des cocktails ou de la nourriture (Une version sud-américaine de nos tokens honnis).

Avant tout, il est utile de préciser que nos connaissances de ce type de spiritueux est très lacunaires ou plus exactement quasi inexistante. Il m'a déjà fallu trois dégustation au moins pour me rendre compte que l'odeur et le goût de thym que je trouvais assez présente était en fait l'odeur et le goût de l'agave. Et au final pas mal de belle découverte mais des notes très limitée (faut le temps que l'on s'habitue à ce machin)

C'est grâce a des conseils avisés de Gaétan Braun (n'hésitez pas à aller lui faire un petit coucou chez Watch, Small, Taste and Having fun à Liège, chez lui la dernière partie de son slogan est toujours présente) qui nous a donc donné une liste de must-taste qui nous a servi du fil conducteur en cette après-midi.

Nous débutons par la maison Balam qui n'est pas une onomatopée tirée d'une bande dessinée quelconque mais bien une marque de Mezcal aux bouteilles ornées d'animaux stylisés.



Le gentil représentant de la marque a pris le temps de longuement échangé avec nous dans un anglais aussi approximatif que le nôtre.




Balam Raicilla Costa de Jalisco
Comme son nom l'indique il vient de la côte
Nez : vegetal salin iode
Bouche : epices agave végetal

Balam Raicilla Siera
Nez : vegetal moutarde
Bouche : acide cumin amertume epices moutarde
Assez long sur l’amertume et les epices

Balam Sotol
Nez : Terreux, agave, bouquet garni
Bouche : Doux puis terreux puis épice puis bouquet garni mais reste très rond

Balam Maduro 7 ans
Nez : Vegetal, agave
Bouche : plus rond, salé
Premier vieilli qui n'apporte pas énormément pour moi

Passage ensuite chez Mala Idea pour découvrir leur gamme où nous sommes gentiment reçu par le CEO et la directrice commerciale qui vaut bien toutes les hôtesses Dictador croisées dans les salons du rhum. Petite équipe donc tous le monde met la main à la pâte (si je puis dire) et Marcos se fait un plaisir de nous montrer les cicatrices résultant de son travail de récolte des agaves.




Et leur gamme c'est a peu près cela.





Mala idea Espadin Capon
Agaves de 10-12 ans (Angustifolia Haw (Espadin) Capon)
Nez : vegetal assez proche d’un rhum , citron, mandarine
Bouche : On reste sur les mêmes marqueurs
Bien, je dirai même très bien pour un entrée de gamme

Mala Idea Tobala
Agaves sauvages de 12-14 ans (potatorum zuuc (Tobalá)
Nez : Un peu plus épicé, poivre, citrom, miel, fruits exotiques
Bouche : fumé, épice, miel, agrumes, fruits exotiques, olive
Bien en bouche j'aime moins au nez

Mala Idea Cuishe
Agaves sauvages de 16-18 ans (Agave karwinskii zuuc (Cirial)Nez : agave, épices, tabac,cuir, terreux
Bouche : minéral, olives, tabac, chocolat, épices
J’aime moins cet aspect terreux. Pas mon préféré de cette gamme.

Mala Idea Tepextate
Agaves sauvages de 18-23 ans (Agave Marmorata Zuuc(Tepextate))
Agaves poussant à flanc de colline et donc cauchemardesque à récolter
Nez : Agave, fumé, épices, salin,
Bouche : Agave, épices, poivre, miel, floral, iodé, salin
Beaucoup plus long sur les épices
Voilà mon coup de coeur du jour certainement.

Mala Idea Anejo
Une version vieillie 5 ans en fut de chêne américain de Jack Daniel et mis ensuite 5 ans au repos en conteneur verre sous terre.
Agaves de 10 (Angustifolia Haw (Espadin) Capon)
Nez : Vanille, Agave, agrumes, bois, fumé
Bouche : vanille céréales, épices, miel, mangue et en fin de bouche bananas
Assez sympa mais je préfère les versions non vieillies.

Bref les visiter n'aura pas été une mala idea (mauvaise idée) !
Super accueil, chouette échange.
Notre suivant sera Animas




Bon là je vous le dit tout de suite, je n'ai pas accroché. Ce côté acidulé, voir caillé, je n'accroche pas. Ne vous étonnez donc pas que mes notes soient encore plus parcellaires.

Animas Espadin
Nez : Animal acidule
Bouche :miel, floral, agave, salé mais reste sur l'acidulé
Aime moins ce cote acidule

Animas Cuprata
Nez : Agave, solvant, épices
Bouche : Agave, acidulé, épices
Bof bof

Animas Espadin Cuprata (blend)
Nez : là on est carrément sur le rance, le lait caillé
Bouche : acide et agave je n'ai noté que celà.
Vous avez compris que je n'ai pas apprécié.

Nous quittons déjà le Mezcal pour partir à l'assaut de la forteresse téquila.
Nous débutons donc par la gamme Fortalezza qui nous propose un blanc, un reposado et un anejo





Tequila Fortalezza Blanc
Nez : Salé, végétal, agrumes
Bouche : miel, sel, agave, épices

Tequila Fortalezza Reposato
Nez : plus calme, reste sur le végétal et les agrumes
Beaucoup’plus sympa en bouche du miel, des fruits rouges, vanille
Assez sympa


Tequila Fortalezza Anejo
Nez : vanille, végetal
Bouche : Agave, fruits rouges, miel, floral
Pas mal mais pas beaucoup mieux que la reposado.

Notre dernière étape sera la maison Riazull et ces bouteilles improbables.
Perso j'aime pas trop le design, espérons que le contenu sera de plus belle facture.





Riazull La pitaya
Blanc de base pour cocktail
Nez : sympa sur le miel l’agave et les épices
Bouche : sympa sur les fruits rouges, le miel, l'agave les épices
Très intéressant pour une entrée de gamme

Riazull Plata
Nez : plus acide on reste sur le miel, l'agave
Bouche : agave, épices, miel
Pas mal assez rond, facile à boire

Riazull Reposado
Veilli moitie moitie en fut de chene americain et francais
Nez : agave, vanille epices
Bouche : vanille, miel, agave, epices
Mieux que la précédente, plus long, plus intense.

Riazull Anejo
Nez : agave, vanille, pèche.
Bouche : agave, vanille, pèche, fuits
La plus sympa des tequila dégustée aujourd’hui.

Voilà qui termine cette agréable première expérience avec l'agave. Je suis sûr que nous y reviendrons l'an prochain avec Jérôme. Le seul problème étant que c'est programmé le même week-end que le salon du rhum à Spa.

Nous terminons par un tacos échangé avec nos pesos et en route vers ... le gin discovery chez Hesby Drink. Faut être un peu fou pour enchaîner les deux mais ne l'est t'on pas un peu...

Brut mais pas tant que celà



Ce sont donc nos amis les bruts de fut qui m'accueillent ce vendredi soir.
Le thème de la première partie est la Compagnie des indes.
Le thème de la seconde aurait pu être Partage de folie

On commence par le classique Tricorne.
Je n'y retournerai guère en détail avec toujours cet aspect végétal. Bien pour s'ouvrir les papilles mais sans plus.

Caraibe
Nez : melasse, caramel, vegetal, agrumes, fruits rouges, patissier
Bouche : miel, fruits rouges, agrumes, patissier, clou de girofle
Court et un peu plat comme une entrée de gamme se doit d'être

Martinique Dillon 44% 2002-2015
4 ans tropical - 9 ans continental
Nez : canne, banane, agrumes, citron confit, fleurs blanches,
Bouche : un peu astreingeant, agrumes, épices, vegetal , amertume
Moyennement long sur les épices
Pas mal mais assez loin des Dillons traditionnels que j'affectionne.

Demerara Diamond 12 ans
Nez : medicinal, vegetal, boisé, caramel, pruneau, fruits confits, agrumes
Bouche : on reste dans le fuit confit, le miel
Il me plait bien celui-là un chouette diamond

Jamaica Navy strength 57%
Nez solvant, fuits murs, banane, foin, boisé, fumé
Bouche : miel, banane tres mure, ananas, amer
Cela fait du bien de se reveiller les papilles avec un peu de punch. Pas mon jamaïcain préféré mais il fait le boulot.

La seconde partie est une dégustation au verre parmi un choix de superbes bouteilles. La preuve par les Bruts de Fut que le partage est la plus jolie partie de notre passion pour le rhum. Merci les gars j'ai vraiment kiffé les dégustations mais aussi les discussions.

Au vu des discussions, j'ai été nettement moins prise de note et j'ai donc profité du moment.

J'ai encore quelques bribes de note pour le premier puis cela devient inexistant.

Velier Diamond & Versailles 1996
Oui, oui nos Bruts ont ouvert leur bouteille pour l'occasion.
Couleur : acajou profond, gras de grosses gouttes descendent lentement.
Nez : pruneau, fruits confits, cuir, fruits rouge, boisé, fruits sec, noix, miel,
Bouche : assez rond, sur le miel, le pruneau, la figue confite, patissier, vanillé, epice,
Long sur les epices, le bois exotique, le miel
Miam miam c'est bon ça.

Mes autres dégustations de cette soirée en vrac puisque les notes sont parties avec la part des anges.


  • Velier Diamond & Port Mourant 1999
  • Siver Seal Enmore 2002 55%
  • Velier Caroni 32nd  FP
  • JM 1995 etiquette cuir

Je n'ai qu'un mot à dire (en fait il y en aura plusieurs) :
Merci les Bruts

Aïe aïe aïe aïe Porto rico



Un autre univers nous ouvre les bras puisque c'est vers le porto que nos pérégrinations spiritueuses nous emmènent en ce jour.

C'est donc suite à une invitation de dernière minute d'un commercial de chez Toby que je m'y trouve ce soir (Chez Toby pour ceux qui suivent).

Un retard aéroporté de notre conférencière du jour a permis à nos hôtes de présenter les futures dégustations et activités qui sont d'excellentes augures et qui ne me laisseront que peu de repos.

Et donc cela sera la maison Graham's que nous explorerons ce soir. Un nom bien portugais en somme du aux origines brexitiennes des créateurs.

Le porto vient du Portugal (Tiens donc), c'est un produit régional sur une zone géographique limitée (et ce dès 1756) autour de Porto (quelle coïncidence), à l'est pour être précis. La production est très réglementée.

Suite à la guerre avec la France d'il y a bien longtemps, l’Angleterre un peu fâchée, se refuse à continuer à acheter (beaucoup) de vin français et se tourne donc vers le Portugal (entre-autre).
Pour pérenniser le transport, le taux d'alcool a été augmenté.

Le porto n'a pas toujours été aussi doux, cette douceur s'est mise en place vers 1950.

Quelques notes sur l'environnement des vignes et la production des produits (en vrac) :

  • Température stable, pas mal de pluie en hivers et peu en été.
  • Sol pauvre (schisteux)
  • Région montageuse donc travail manuel (Mais c'est qui ce Manuel au fait !)
  • 4 variétés de cépages : parmis les 70 cépages autochtones on n'utilise que le Touriga Nacional, Tinta Barroca, Touriga Franca, Tinta Roriz
  • Fermentation courte en bassin en granit (plus pour tous les produits) ou en cuve inox (plus moderne).
  • Foulage au pied souvent mais maintenant et de plus en plus mécanique.
  • La fermentation dure de 36-48h. Le contrôle de la température est important.
  • On arrête la fermentation par l'ajout d'une eau de vie.
  • Après un repos de quelques mois, le porta est amené à Villa Nova Gaia ou sont situé les chais de vieilissement.


Les tawny sont à boire à environs 11-14°,  les Ruby à température un peu plus élevée 16-18°.

Nous débutons par un cocktail à base de Tawny White extra Dry que je zappe pour déguster la base pure.

Tawny White extra Dry
Nez : Raisin, amertume, végétal, un fond minéral
Bouche : Raisin et pas grand chose d'autre
Pas grand chose ne se passe pour ce porto blanc de base qui peut à juste titre se retrouver en cocktail

The Tawny Reserve 4-9 ans
Nez : raisin, abricot confit, confiture de prune, fraise, vanille
Bouche : raisin, minéral sur la fin de bouche
Pas beaucoup plus ne se passe pour celui-ci, un produit de base quoi.

The Tawny 20 ans
Nez.  : fruits sec, figue confite, abricot confit
Bouche : raisi, fruits confits, un peu plus sec, fruits secs
Là c'est beaucoup mieux, plus sympa, plus riche. Probablement mon préféré de la soirée.

Tawny Colheita 1972 - 2016
Le prix de la bouteille pique un peu aux yeux ! La conséquence est une forte envie de me plonger dedans.
Nez : floral, fruits secs, pruneau, vanille tres chouette et riche au nez
Bouche : un peu acide, très fruité, pruneau, minéral, raisin, amertume
Superbe au nez mais en bouche j'aime moins

Autre partie  avec des produits différents les Ruby. Vieillissement non-oxydatif donc cela continue a évoluer dans la bouteille. Vous devez avoir un grand sens du sacrifice pour ouvrir ces produits puisqu'il faut finir la bouteille en 2-3 jours !

Six Grapes Reserve
Six grapes représente un niveau qualitatif (on imagine assez flatteur et comme les manoeuvres qui déchargeaient les bateaux ne savaient pas lire à l'époque, on a inventé le picto.
Nez : plus vineux, fruits rouge, mentholé (eucalyptus)
Bouche ; on reste sur le fruit, le raisin est plus léger, toujours un peu l'acidité du vin
Passée la surprise du changement de produit, mon intérêt s'éteint très vite.

Vintage 2006 10th The Nectar
Nez : fruits rouges, cerise, floral, thym, menthol, fruits  secs
Bouche : plus rond moins acide, fruits rouge confit (confiture de cerise)
Bien plus riche au nez et en bouche, une chouette découverte quoi !

Porto Vintage Quinta do Vesuvia 2007
Nez : On part vers les fruits secs, le pruneau, confiture de fruits rouges, on se perd vers le floral (violette)
Bouche :  floral, un peu amer, fruit confit, epices, amertume et minéralité en fin de bouche.
Pas mal mais pas un coup de coeur.

Mes coups de coeur sont le ruby 2006 et puis surtout le Tawny 20ans.

Mais la conclusion reste que le porto ne fait pas partie de mes spiritueux favoris. Chouette soirée de découvertes malgré tout avec une conférencière dont le français était très bon.

jeudi 28 septembre 2017

Il ne faut pas confondre rhum-cacao et rhum-coca




Endroit un peu inhabituel pour cette dégustation toute aussi inhabituelle. Le pitch est une dégustation croisée entre rhum et chocolat présentée conjointement par Hubert Corman et Jean-Philippe Darcy.



Un line-up rhum assez incroyable comme souvent avec Hubert avec deux Samaroli, le Mount Gay XO FP et une bouteille martiniquaise d’un âge improbable.

La soirée commence dans les superbes installation Darcy par une visite du musée du rhum accompagnée d’un audio-guide constituant une agréable introduction à la soirée.

Direction l’étage ensuite pour la dégustation proprement dites. Jean-Philippe nous explique les différentes étapes de la fabrication du chocolat depuis les fêves de cacao jusqu’au produit fini. On apprend entre-autre qu'il travaille avec une sourceuse chargée de sélectionner les cacaos sur place et dans le cas de Darcis au Pérou Equateur Cuba Madagascar Cameroun Vietnam. Il y a des métiers qui semblent sympa.

Passons à la dégustation ou chaque rhum était accompagné d'un chocolat et d'une praline.

Samaroli 1993-2015 Jamaica Fut 40 - 45%




Paille léger
Nez : Solvant, banane, annanas, vanille, raisin, boisé léger, cire, pâtissier, beurré, abricot, réglisse, cuir, herbacé, agrumes
On imagine Long Pond ou Moneymusk
Bouche : Banane, végétal, vanille, bois, agrumes, eau de vie de fruit, raisin
En bouche on penche clairement vers Moneymusk
C’est long sur le fumé, les agrumes.
C’est super bien fait

Accompagné d”un chocolat du Pérou  Criolo blanc 72% et d’une praline ganache de ce même chocolat.

Samaroli Demerara 1990-2014 - fut N° 16 - 45%




Paille
Nez : amande, pomme, poire, bois, miel, massepain, fleur jaune, vanille, réglisse, caramel
Le nez  nous emmène immanquablement vers un Enmore.
Bouche : épice, miel, amande, floral, fumé, crème brulée, réglisse
Assez long sur les mêmes marqueurs.
Très agréable

Chocolat Equateur 82% Los Rios - Fleur d’oranger, jasmin, amertume
Prâline : Ganache au fruits de la passion

La Favorite cuvée Saint-Jacques - 8 ans - 50% - années 70



Rhum agricole mis en bouteille distillerie Neisson.

La bouteille repart à la fin de la dégustation vers la Martinique pour que la famille Dormoy puisse enfin déguster cette cuvée qu’ils n’ont jamais eu l'occasion de gouter.
Le debouchonnage fut épique et après un âpre combat, Hubert est sorti victorieux de cette bataille d'antologie entre cire et canif ou entre liège et tire-bouchon.



Un beau doré
Nez : fruits rouges, miel, canelle, pâtissier, herbacé, floral, agrumes, raisin, vanille, panier de fruit, abricot, fumé, cuir, tabac, café, chocolat, caramel, sirop d’érable, mandarine, noisette, praliné
Bouche : Doux, fruité, canne, coca-cola, épices, tabac, reglisse
Extrêmement riche et doux, long sur le miel, les épices
Topissime, un morceau d’histoire quel bonheur de partager ce genre de dégustation.
Quoi mon verre est déjà fini...

Chocolat Cuba 62% Barakoa ancien cacaoier fruits sec, fumé
Prâline : dôme praliné

Mount Gay XO FP - 63%




Déjà gouté il y a une semaine lors du rhum discovery de chez Hesby Drink. Il m’avait bien plu à cette occasion. J’étais d’ailleurs reparti avec un sample. Est-ce qu’il va résister aux dégustations précédentes de ce soir ?

Ambré, doré
Nez : Patissier, fruits sec, fruits confits, agrumes (orange), banane, tabac, cuir, miel, creme brulée, menthol, abricot confit
Bouche : Chocolat, agrume, miel de canne, fruits confits, doux, riche, complexe
Long sur les épices, le bois, le fruit confit, le miel
Ben en fait il me plait toujours autant. Je finirai par craquer sur celui-là

Chocolat Cameroun 60% Forastero Terroir volcanique - agrume
Praline citron et Yuzu

Encore une super soirée.

mercredi 27 septembre 2017

BlackAdder gamme 2017


Notre Seconde visite chez Tasttoe avec encore une fois Marc comme compère avait pour cette fois l'excuse de découvrir une partie des nouvelles release de chez Blackadder. La dégustation se déroulait en journée, au dram, durant les heures d'ouverture du magasin.

Etait aussi en dégustation un gin belge et quelques vins allemand. Bon d'accord je suis reparti avec quelques bouteilles pour la réception d'amis le soir même.

Dégustation donc à notre rythme, avec des tables et des bancs pour se mette à l'aise, ce qui est au final assez sympa.


C'est parti avec pour première destination la Barbades

Foursquare : 64,1 - 12 ans
Nez : Noix de coco, fruits a coque, broux de noix, pruneaux, vanille, legers agrumes
Bouche : epice, miel, pruneaux, fruits secs ,boisé
Court sur les epices le miel, le caramel

Foursquare : 64,4 - 12ans
Nez assez similaire, un peu moins expressif au début et par la suite aussi.
Bouche : epice, caramel, pruneaux, l’alcool est mieux intégré moins explosif.
Court sur les epices et pas grand chose d’autres

Diamond : 14 ans 63
Nez : Minéral, salin, agrumes, peau de raisin blanc, olive, caramel, miel d’accacia
Bouche : miel, flleur, termine sur l’épice, épices, canelle.
Diamond continental assez classique

Guadeloupe Belvedere 19ans
Ambré foncé
Nez : sirupeux, pruneaux, herbe aromatique, citron,
Bouche : assez medicinal, porto, epices, pruneaux
Longueur miel, porto puis epices
Cela part un peu dans tout les sens sans vraie ligne directrice. Dommage ma version précédente m'avait nettement mieux plu.

Hampden 16ans 56.1
Un beau doré, gras à mort cela colle
Nez : Vernis, banane extra mure, herbacé,
Bouche, miel très floral, banane, on retrouve ce côté herbacé. Très tapissant. Amertume
Termine sur les epices mais assez leger

Hampden 16ans 58.1
Un aussi beau doré gras à mort cela colle toujours
Nez très similaire
Bouche très similaire mais un peu plus péchu

Dégustation très agréable mais des sorties beaucoup trop classiques pour vraiment avoir un coup coeur. Bonne après-midi au final mais pour ne fois je repart brocouille avec juste le vin pour la soirée.

lundi 31 juillet 2017

La mariée était en blanc

Encore un jeu de mot approximatif  pour titrer notre seconde dégustation des Gentleman's rummer qui a pour thème qui s'en douterait les rhum blancs.

Jerôme sera certainement comme à son habitude beaucoup plus prolixe que moi mais cela me permet que mes notes ne traînent pas dans un coin.

1- Le sample mystère

C'est parti avec l'habituel sample mystère amené cette fois par notre scribe. Cela reste dans le thème puisque c'est incolore. Je ne vous en ait pas encore parlé mais les rhum blancs sont en fait incolore, il n'y a pas que moi qui fait des approximation de vocabulaire après tout.


Au nez : C'est végétal "à mort", on se croirait au milieu de la foret tropicale, on a des notes d'agrumes de raisin, de fruits tropicaux.
En bouche cela reste très végétal, assez rond et un peu épicé. On ressent aussi une certaine minéralité.
Ce n'est pas très long et reste dans le même registre jusqu'à l'extinction complète des feux.

Bon on a un peu ramé, parti vers pas mal de contrées lointaines mais progressivement grâce aux indices de note maître Capello nous nous sommes rapprochés des côtes sud américaine.

Chouette découverte et intéressant exercice.
On est donc dans la canne avec une Cachaça do Brasil


Cachaca Envelhecida Tradicional 42%
Engenho da Vertente

De quoi titiller un peu pour avoir envie d'un peu s'y attarder une prochaine fois sur les Cachaças.




2 - Depaz cuvée de la montagne - 43% - Martinique

C'est du parcellaire du côté de la montagne qui se fâche de temps en temps.
Nez : fruité (rouge, framboise, fraise), citron, canne, banane
Bouche : amer, légèrement épicé, un peu plus agrume (pamplemousse), fruité (on reste dans le rouge et la banane mure), fruits exotiques
Final : rond moyennement long

Pour moi une bonne surprise, je ne connaissais pas et je suis assez fan.


3 - Black Cane Bologne - 50% - Guadeloupe

Comme son nom l'indique c'est de la canne noire
Nez : agrumes, cannes, fleurs, fruits exotiques, citron, fruits rouges
Bouche : amer, astringent, fruité, fleur, chocolat, terreux

Pas trop mon trip celui là.


4- La favorite Rivière Bel Air - 53% - Martinique

Canne rouge et parcellaire pas loin de la rivière pour ceux qui n'ont pas capté.
Nez : Canne, floral,  agrumes, fruits rouges, végétal,
Bouche : assez épicé a poivré puis revient sur le floral, huileux, terreux, iodé
Mais assez court au final

5- Longueteau parcellaire N°1 - 55% - Guadeloupe

C'est du parcellaire, sont déjà sorti le N°9 (voir plus bas pour les impatients), le N°4
Est-ce que l'on va avoir droit aux 12 parcelles ?
Canne rouge et bleue (Non cela ne fait pas de la canne mauve !)
La parcelle est très ensoleillée et dans une parcelle assez sèche
Nez : végétal, canne, agrumes, terreux, épices, salin, minéral
Bouche : agrumes, minéral, canne, salin, poivre

C'est facile à boire, les arômes sont là. Bref une parcelle qui me plait bien.


6- Longueteau parcellaire N°9 - 55% - Guadeloupe

C'est parti pour la seconde parcelle qui se trouve elle en zone plus humide le long d'une rivière
La canne reste mauve (rouge + bleu pour ceux qui suivent)
Nez : Végétal Iodé, fruité, miel, floral
Bouche : Miel,épices, fruits, chocolat
Finale sur la canne et les agrumes

Différent mais tout aussi gouléant que le précédent 

7- Karukera l’intense

Issu de canne bleue et uniquement bleue donc on est sur du monovariétal
Nez : agrumes, canne, végétal, fruits
Bouche : fruit, épices, agrumes


Celui là est un compagnon déjà depuis un certain temps donc c'est que je l'apprécie.

Voilà une soirée comme je les aime, une soirée de partage et de découverte.

En petit extra j'avais décidé de faire partagé un pas blanc (mais je ne suis pas raciste) et donc ouverture de cet petit extrait de l'histoire de la Martinique.

8- Duquesnes Val d'or 10 ans - 47% - Martinique




Cela est d'avant 1972 puisque c'est a ce moment que sortent les derniers embouteillages sous cette marque. Ce sont des produits issus de la distillerie Trois Rivières qui sont embouteillés sous la marque Duquesnes.

J'y reviendrait plus tard avec des notes de dégustations. Moi j'ai juste apprécié le moment de partage et le plaisir qui se lisait sur les visages.


Deux Gentleman's de l'autre côté du rideau de betteraves

Non ce n'est pas un article qui traite de la dégustation d'un certain soi-disant rhum à base de sucre de betterave mais plutôt d'un voyage de deux courageux qui ont décidé de franchir notre sympathique frontière linguistique pour aller participer à une dégustation dans la langue de Vondel.

Et en fait, c'est là où je me rend compte que mes restes de néerlandais ne sont pas si pitoyable que celà, que certes, il me manque un peu de vocabulaire spécifique mais pour le reste c'était plutôt sympa et compréhensible.

Mais reprenons par le début, c'est donc vendredi dernier que l'aventure nous tendait les bras puisque nous nous étions inscrit avec Marc à une dégustation Velier chez Tasttoe. Tasttoe c'est au bout là-bas un peu plus loin que Leuven au milieu de nulle-part. Après un agréable voyage sans histoire qui nous a permis d'échanger sur notre sujet habituel (le rhum quoi pour ceux qui croient encore que nous dégustons de l'alcool de betterave), nous voilà devant le tout nouveau magasin Tasttoe. Ayant pris un peu de marge sur le planning, nous avons largement le temps de partir à la découverte de la bête. C'est grand, il y a énormément de chose et Marc voyait du 66 partout (est-ce le chiffre de la bête) que ce soit du côté des armagnacs ou des portos. Des rayons bien rempli, des bouteilles improbables, certains prix improbables aussi d'ailleurs. Bref une baffe et un magasin a ne pas dédaigner.

Les organisateurs parlant un français bien meilleur que mon néerlandais, l'inscription en fut facilitée.

Mais passons au cœur de notre soirée et à la dégustation. Avant de plonger dans le plus organoleptique, trois remarques quand à la dégustation made in "De l'autre côté du rideau de betteraves" :

1/ Qu'est ce qu'ils dégustent vite. On n'a même pas fini le premier nez que le verre suivant est servi. Il faut s'adapter mais la prochaine fois, je prendrai des petits flacons.

2/ Chez nous en side on a du pain ou du chocolat, eux ils font dans la chique (le bonbon des français si il y en a qui viennent d'outre Quiévrain). C'est spécial, cela embaume un peu mais pourquoi pas.

3/ On déguste vite mais on fait une pause au milieu du line-up. Une bonne occasion de refaire un tour dans le magasin. C'est durant la pause que nous apprenons qu'un club de dégustation de rhum va s'ouvrir en septembre, que l'on se coltine encore une remarque sur la Légion Rhumaine (je ne savais pas qu'ils avaient atteints des régions si nordiques). Le club s’appellera les Road Rummer (moi j'aurai même été jusqu'à quelque chose du genre Rood Rummers. Mais si je commence à faire des jeux de mot ridicule en néerlandais jusqu'où s'arrêtera-t'on ?

Le line-up qui a été légèrement modifié en dernière minute suite a une indisponibilité était... sympathique.



1- Habitation Velier - Muller LL white 59%
2- Velier Foursquare Tryptich 56%
3- Habitation Velier Worthy Park WPM Forsyth 2006 - 57.5%
4- Habitation Velier Hampden 2010 LROK 67%
5- Velier Caroni 21 ans - 57.18%
6- Velier Caroni 23 ans - 57.18% aussi

1- Habitation Velier - Muller LL white 59%
Couleur ben blanc c'est mis dans le titre
Au  nez on a quelque chose de très végétal, floral avec des notes de canne à sucre (Ah bon pas de betterave ?), d'agrumes, cela s'ouvre sur le fruit (ananas), le chocolat et un petit sentiment mentholé.
En bouche on reste sur la canne, c'est épicé (poivre, piment), les agrumes et cet aspect végétal reste assez présent.
Une finale assez monolithique sur les épices mais cela s’éteint assez vite.
Pas emballé par la chose en ce qui me concerne.

2- Velier Foursquare Tryptich 56%
Il était temps de le goûter celui-là. Un blend de 3 années vieilli chacun dans un fut différent.
C'est cuivré, c'est lourd, cela colle au verre.
Au nez c'est très fruité (Agrumes, fruits rouges, bananes, fruits exotiques, raisin, figue); floral; on retrouve des notes de tabac, de bois et de boite à cigare, du chocolat du beurré, du patissier. Bref cela part dans pas mal de direction mais cela reste assez cohérent.
En bouche, une première attaque épicée fait rapidement place à la douceur au patissier, au fruits.
Assez long sur la douceur, le pâtissier, le fruité.
Bref malgré les notes en demi-teinte, moi j'ai bien aimé.

3- Habitation Velier Worthy Park WPM Forsyth 2006 - 57.5%
Un 11 ans de Jamaica.
Au nez on est sans conteste en Jamaïque avec du végétal, du vernis, de la banane mûre masi aussi d'autres fruits exotiques (ananas, mangue) et du tabac.
En bouche on reste sur les mêmes marqueurs jamaïcains avec des épices et une certaine amertume en fin de bouche.
Moyennement long mais reste sur les épices (noix de muscade, poivre)
Bon mais sans plus en ce qui me concerne. Il lui manque un petit quelque chose.

4- Habitation Velier Hampden 2010 LROK 67%
C'est donc un 6 ans survitaminé en Ester (enfin un peu moins que le HCLF)
On reste du côté olfactif toujours bien en Jamaïque et je dirai encore plus là-bas avec ce végétal je dirai même floral, ce vernis, cette banane trop trop mure; c'est aussi fruité avec des notes de citron, boite à cigare.
En bouche que de bonnes surprises, toutes ces sensations restent rehaussée d'un petit poivré pas désagréable (Marc peut même dire de quel poivre il s'agit... respect)
C'est assez long toujours dans le même registre (pourquoi changer les équipe gagnantes)
Un chouette voyage en Jamaïque.

5- Velier Caroni 21 ans - 57.18%
Nous voilà à Trinidad avec le petit 21 ans. On a déjà beaucoup parlé de ces deux embouteillages mais voici l'occasion de les tester par moi-même. Le 21 ans j'avais déjà plogé mon nez et mes lèvres dedans il y a peu de temps. Voyons si je retrouve la même chose.

Au nez on est dans le fumé et le bitume caractéristique de Caroni mais ici pas trop présent, une belle part est réservée pour les fruits (exotiques, rouges, fruits à coques). La cire et l'encaustique se rappelle aussi à nos bons souvenirs.
En bouche on reste sur les fruits, les épices, la réglisse, la cire.

Et bien moi j'aime cela, c'est riche, bien fait que demander de plus.

6- Velier Caroni 23 ans - 57.18%
L'autre enfant maudit, qui a déjà voyagé puisqu'en 2008 les futs ont décidé d'émigrer vers la Guyane anglaise (Demerara et tout cela). Voyons si c'est vraiment le jus de bois tant décrié.

Au nez c'est boisé c'est clair mais cela s'ouvre progressivement sur le fumé, le bitume mais aussi un côté floral assez sympathique, des fruits qui arrivent et de l'amande bien présente.
En bouche , on est sur lefumé, le bitume, le boisé mais aussi sur une flopée d'épice avant de repartir sur les fruits.
C'est long, sur les fruits et les épices.

Faut maîtriser ce genre de produit et cela demande du temps mais en ce qui me concerne j'ai été très positivement surpris après le monceau d'avis négatifs ayant circulé. On n'en bois pas tout les jours à l'apéro, on l'apprécie d'autant plus à mon avis si le line-up nous y amène progressivement.

Le podium de l'assemblée du jour :
3 Tryptich
2 Caroni 21 ans
1 Caroni 23 ans

Chouette soirée qui se termine pour Marc par un petit JM 1999 et pour moi par deux bouteilles.

A noter qu'après une très brêves discussion, notre confrérie a une remise de 10% sur une partie de la gamme (ceux avec ou sans # je ne sais plus).

En ce qui me concerne à refaire avec plaisir.




vendredi 14 juillet 2017

Pise de Trinidad



Petit arrêt pisan avec d'abord une visite incontournable à la tour penchée (non non je n'avais pas encore bu) puis un agréable moment de gastronomie dans cet établissement en périphérie du centre dans une petite ruelle improbable débouchant sur l'Arno.

L'an dernier j'avais craqué sur le Skeldon 1978 mais flambée des prix oblige cela devient de moins en moins raisonnable. Je me décide donc pour partir vers Trinidad et la defunte Caroni.

Velier Caroni 1983 52° - 22 ans




Une belle couleur cuivrée pour ce breuvage gras à souhait

Nez : On retrouve bien entendu les notes pétrolifères et fumées de Caroni mais ici elles ne sont pas trop présentes, le fruité est bien présent avec des notes de fruits exotiques, d'agrumes, de fruits confits, de fruits rouges (fraise !), les épices ne sont pas en reste. Bref c'est complexe, cela part dans des tas de direction différentes mais cela reste très agréable.

Qui as dit que plus de 20 ans transformait un Caroni en jus de bois !!!

Bouche : Une première sensation sur les épices, le poivre, le boisé le fumé pour ensuite repartir sur ces fruits qui persistent en bouche. Cela reste très rond même si on sent les watts derrière, l'alcool est plutot bien intégré.

Longueur : Très long sur les fruits et les épices.

Quel bonheur de toujours avoir accès à ce genre de produit à un prix au final assez raisonnable. Si vous avez une occasion, ne vous posez pas de question et profitez du moment.


Velier Caroni 1992 60,21° - 20 ans




On passe à un peu plus récent, mais un full proof avec encore quelques watts en plus.

On est toujours sur un vieillissement tropical improbable de 20 ans.

La couleur est ici brun très foncé, c'est sirupeux. On a envie de se plonger dedans mais pas trop vite, pas toute suite... attention au degré d'alcool.

Nez : Bam l'alcool est ici bien présent, il va falloir laisser s'ouvrir la bête. On repasse sur les marqueurs Caroni ici bien présents, le pétrole, le caoutchouc, le fumé sont bien là au premlier nez et ne se cachent pas. Le boisé est aussi là mais un peu plus discret. Quel joie de le sentir s'ouvrir progressivement sur les fruits secs, les fruits tropicaux avec un annanas bien présent mais aussi de la banane et de la mangue. On retrouve par moment un petit côté pruneau et figue qui va et vient.

L'alcool est bien présent mais la bête ne demande qu'à se faire dompter. C'est encore une fois d'une complexité et d'une richesse... Je vais finir par tourner Caroni moi si cela continue.

Bouche : En bouche c'est pussant, on ne prend pas de grosses gorgées a cause des watts d'une part mais aussi pour poursuivre l'ouverture et profiter au maximum de l'occasion. C'est fumé, alcooleux mais on trouve assez facilement derrière celà les épices (canelle, réglisse, ...) et les fruits détectés au nez.

On prend son temps et on profite de la longueur qui reste sur les mêmes notes d'épices et de fruits. C'est très long, il me semble toujours le lendemain ressentir des réminiscences en bouche.

Un second Woaw dans la soirée. Celui-ci est un peu plus sauvage et délicat à dompter mais il en vaut la peine.