vendredi 25 mai 2018

Gentlemen's Rummer new version #1

Gentlemen’s Rummer 2.0 c’est parti. 

Une philosophie simple et efficace : 4 copains qui ont décidé de se voir de temps en temps pour déguster quelques bouteilles. Rien que du plaisir, pas de soucis d'organisation, pas de notion d'argent juste une envie de partager nos coups de cœur sans aucun calcul. 

C'est donc chez Marc, dans ses nouvelles installations ma foi très agréables que notre première assemblée générale a eu lieu (en fait nous ne ferons que des assemblée générale).

Cela commence bien puisque un petit soucis d'agenda m'a fait arriver 1/2 en avance sur mes autres comparses. 

Jérôme arrive à l'heure lui et Christophe aura un peu (enfin pas mal) de retard. 


Cela débute avec un cocktail d'une couleur improbable (tiens tu as tondu ta pelouse Marc !) mais d'un goût agréable à base de Curaçao, de liqueur de melon et de banane, de jus de fruits divers, de vodka et de Longueteau N°9.


On en profites pour discuter des DVD de Marc et de sa collection de figurine (un vrai geek moi je vous dis).

Petit atelier créatif ensuite organisé par Marc et cela sera dégustation de ...... poivre.

Une chouette expérience, de chouettes découvertes où tu te rends compte qu'il y à poivre et Poivre. 








Bon comme c'est poivré, cela pique et donne soif donc bien obligé de prendre un second tube d'apéro. 

Entre temps les pizzas sont commandées et finalement livrées. Le temps passe, le repas aussi, Christophe aussi et nous voila donc prêts à débuter tardivement les hostilités (comprenez dégustation).

Nous ordonnons (ou pas) notre inorganisation pour finalement décider d'improviser le line-up. A mon avis il y aura de quoi faire.


On débute par un petit
Rum Nation Demerara 1990 - 23ans - 45%


Cuivre foncé

Au nez, on est très sur les fruits confits avec du pruneau, de l'abricot, de la figue mais aussi du raisin. Un petit aspect végétal se manifeste mais fait rapidement la place belle au retour des fruits avec des fruits rouges et des fruits secs (noix). Cela passe ensuite vers des effluves plus pâtissières avec du chocolat au lait, du cacao, de gâteau au beurre. Cela se termine par des fleurs blanches, du boisé assez léger, du menthol et de la réglisse tout en restant assez pâtissier. Bref un chouette nez qui n'arrête pas d'évoluer.

En bouche les épices se partagent le début avec des fruits confits et du raisin. On ressent une amertume végétale, et boisé un peu astringent. Mais cela évolue vers le plus doux avec des notes de sucre demerara, de chocolat, du pâtissier et des fruits rouches (petit clin d'oeil à mes avis supporter de foot).

Cela n'est malheureusement pas très long sur le pâtissier, le chocolat et le boisé.

Très chouette vraiment tant au nez qui est vraiment complexe qu'en bouche. Il lui manque juste un peu de longueur.

Saint James Single cask 1998/2016-42.8%

On lui avait laissé le temps d'un peu respirer celui là...

Couleur cuivrée 

Au nez cela débute très fort sur les agrumes, l'orange en particulier avant de passer rapidement vers des notes plus végétales de canne accompagnées d'anis. On se perd ensuite dans un panier de fruits exotiques accompagné de sa garniture de fruits secs dont un très présente noisette. Au dessus de cela surnage d'agréable senteurs florales (suffit de s'écarter un peu du verre). On poursuit et fini (on j'avoue après je l'ai bu) sur des notes pâtissières, de l'anis, du chocolat au lait. 

En bouche du fruit accompagné d'épices assez légère ouvrent la dégustation qui se poursuit longtemps sur le pâtissier, le miel de fleur, du chocolat au lait. Un aspect plus sauvage avec du boisé, de la réglisse, du végétal un peu amer et quelques épices dont la cannelle.

Moyennement long sur le fruit, les épices, cela revient finalement sur les agrumes avec un petit citron bien sympathique.

Très bien au nez, très bien en bouche et un peu étonné de la douceur de la bête. Subtil et fin peut être un peu trop gourmand si on peut lui reprocher une chose c'et un petit manque de pêche. Belle découverte et j’y replongerai avec plaisir.

Rhum rhum Liberation 2012 HP - 45% 

Il est des bouteilles qu'il est vraiment temps de partager. 

Il faut bien que la langouste y passe un jour.



Nez : très floral et fruit sec, patissier, citronné, de la canne, des fruits exotiques avec de l’ananas la mangue, des fruits rouges, fraise un peu acide.

Bouche très patissier (massepain, miel, une pointe d’épice, des fruits avec un bel ananas bien cuit, de la canne, chocolat, citron confit

Moyennement long sur le miel, une pointe boisée et épicée.

Bon c’est miam miam slurp. 

Savanna Lonton 57 Grand Arome

Voyage vers l'autre royaume des esters.

Ben celui là je vais arriver pour la couleur c’est transparent.

Au nez du solvant, du végétal, de l'artichaut. C'est aussi lacté, acidulé avec du thym. Cela fait un peu penser à un Mezcal. Cela part enfin sur les fruits exotiques avec un ananas très mur, de la mangue. C'est sauvage et ma foi plutôt agréable.

En bouche on part vers le sud avec des épices provençales (presqu'un bouquet garni), le sucre, le végétal, voir le terreux. Toujours cette petite impression de Mezcal. On est dans le fermier qui fleure bon les esters.

C'est sauvage, c'est concentré, c'est pas pour tous les jours mais c'est une belle expérience qui a été plutôt plaisante.

Vu l'heure tardive, nous décidons d'en rester là, cela nous fera une occasion supplémentaire de se revoir prochainement pour goûter le reste.

Ou pour terminer cette soirée, on discute musique et de qui est le plus grand bassiste du monde (moi je dis qu’il suffit de les mesurer mais mon option n’a pas été suivie), le plus grand guitariste (ma solution n'a pas été retenue non plus) et comment Marc joue du Banjo. Bref en plus du line-up va falloir discuter de la playlist pour notre prochaine rencontre.

mercredi 23 mai 2018

Trois Rivières cuvée Oman

Trois rivière Cuvée Oman 42%



Très gras et un cuivré assez clair

Au nez, les agrumes débutent en fanfare pour rapidement laisser de la place à la canne fraiche et à la vanille. Les fruits se rappellent à notre bon souvenir avec de l’ananas, du pruneau, des dates. Du menthol et un boisé pas trop présent enrobent le tout. On détecte aussi un aspect floral semblant surmonter le tout à quelques cm du verre. On passe ensuite sur le pâtissier avec du massepain et du chocolat au lait. Bref un nez évolutif et intéressant.

En bouche l’attaque est assez douce sur la canne, le sucre et les fruits confits. Cela devient pâtissier avec cette pâte d’amande et toujours ce chocolat. Cela se termine sur des notes boisée et végétale accompagnant quelques épices.

C’est très moyennement long sur le végétal, le boisé, le piment.

Un nez très très flatteur, une bouche qui débute en fanfare mais une fin de bouche en mode mineur atténue un peu l’évaluation. Cela reste très agréable à déguster.

Bon j’avoue la bouteille n’est pas encore ouverte et je suis parti d’un sample pour ces notes. Je vous mets quand même la bouteille ?

Légion Rhumaine #3 Avril 2018



C’est donc en ville que la dégustation était prévue, merci Xavier pour nous avoir accueilli de si agréable façon.

Bon pour ceux qui suivent un peu j'ai zappé les notes de la #2 car je suis d'une part arrivé vachement en tard suite à un retard de l'avion qui me ramenait de Cluj (Tout le monde s'en fout je sais bien) et car j'étais crevé et que donc je n'ai pas ressenti la motivation nécessaire pour noter.

Petit cocktail d’introduction comme d’habitude et discussion des derniers ragots ainsi que l’organisation du Velier Live (vous avez déjà eu mes notes).

On arrive très vite à un consensus pour le line-up parmis les nombreuses bouteilles présentes (merci Ruben).

On commence par la jamaïque avec

Appleton Joy - 45%


Un blend de 25-35 ans créé pour le 20ème anniversaire de l’entrée en fonction du Master Blender Joyce Spencer.

Couleur cuivrée

Nez : Caramel, Ananas, pomme, agrumes en particulier de l’orange, des épices, du boisé, du chocolat.

Bouche : boisé, épicé, caramel, vanille, une petite amertume végétale

Moyennement long sur le poivré, caramel et l’amertume.

Pas emballé par la chose a vrai dire, pas d’une richesse exceptionnelle et pas beaucoup de pêche. Bref moi je passe.

Je lui ais mis un 6/10 et avec un prix de 200EUR, un rapport Q/P de ⅖

3 rivière 1998-2012 - 10ème anniversaire de la maison du rhum



14 ans vieilli en baril qui d'après les dernière infos sont des barils en chêne américain dont une partie des douelles a été remplacée par de l'accacia.

Couleur cuivrée avec une petite auréole verdâtre

Nez : Sur la canne, le végétal, les fruits rouges, les fruits exotiques,et une figue bien mûre, le caramel cela évolue vers le pâtissier, le beurré

Bouche : On reste sur la canne et les fruits rouges, on a aussi de très agréables fruits confits, cela se poursuit sur la cannelle, les épices et le boisé.

C’est long sur les épices, le boisé et les fruits sous forme de confiture.

C'est très gourmand et ma foi très bien fait. Une découverte pour moi très agréable et un des premiers 3R qui me fait cet effet.

Une cote de 8,5/10 et un rapport Q/P de 3,5/5 malgré son prix actuel très élevé (300EUR).

Longueteau Parcellaire N°4


On passe vers le transparent.

Au nez, on est sur une belle canne, un côté végétal avec de l’olive et des agrumes (plutôt du côté du citron et du Cédrat)

En bouche, c’est doux sur le miel, la canne et toujours ce côté olive verte. On a aussi un petit côté salin agrémenté de réglisse.

Ce n’est pas très long mais c’est bon. Cela doit péter en Ti-punch mais est aussi très agréable pur.

Une cote de 7,5/10 pour un Q/P de ⅘

Transcontinental Guadeloupe 1998 - 59,3%



Embouteillé en 2017 donc on n’est pas loin des 10 ans de vieillissement tropical.

On a ici un joli doré et des jambes qui collent bien au verre

Au nez c’est en fait assez peu expressif et l’alcool prend trop de place. On a quand même l’apparition de quelques notes de coca, des épices, du bois et du chocolat. Peu emballé par ce nez.

En bouche, on est sur du caramel, des épices dont pas mal de poivre. On poursuit par une amertume végétale qui ne m’emballe guère.

Pas très long malgrès les watts et toujours cette amertume végétale.

Vous avez compris que cela ne sera pas mon préféré de la soirée.

Cote 5.5/10 et avec un prix de 160 EUR un Q/P de 2/10

Diamond Bar Metro - 55%


Un petit 14 ans de vieillissement continental pour une bouteille sortie pour les Rum Days de Milan.

Ici c’est foncé, acajou et à l’air concentré.

Au nez, on débute sur le végétal pour ensuite passer rapidement sur les fruits confits. Du solvant s’exprime aussi.  Accompagné de réglisse.

En bouche, les épices et le boisé se font une part belle mais l’ensemble reste assez doux avec des fruits confits. Cela évolue ensuite vers un côté plus végétal avec de l’olive amère.

Moyennement long, on reste sur le caramel, les fruits confits et les épices.

C’est pas mal mais il y manque quelque chose à mon goût.

Je lui ai mi une cote de 7/10 et pour un prix de 170EUR un Q/P de 2,5/5

Worthy Park finition Marsala



C’est doré

Au nez la finition en fut de vin n’est pas loin puisqu’on part directement sur les arôme vineux et le raisin, des fruits à profusion (fruits exotiques confits, fruits rouges, coco. C’est assez gourmand au nez.

En bouche on part sur un aspect végétal, du menthol et des épices. La rondeur n’est pas loin avec des fruits en confiture, de la vanille, de chocolat, du café.

C’est moyennement long sur les épices le caramel, le chocolat.

C’est plutôt bon mais je ne suis guère convaincu que la finition en Marsala apporte une grande plus value. Curieux de comparer en one and one, la version classique et celle-ci.

Ma côte est de 7,5 et pour un prix de 80EUR un rapport Q/P de 3/5

vendredi 18 mai 2018

The Road Rummers - Tasting #6


Bon je vous rassure le Lazy Dodo était un trait d'humour

De visite chez Tasttoe pour la quatrième dégustation du nouveau club de dégustation local les Road Rummers avec comme logo le sympathique le bip-bip des dessins animés.

Quatrième pour eux mais première pour nous puisque nous avons manqué les cinq premières. Grande affluence puisque pas moins de 33 personnes ont pris place autour des tables.


Et de nouveau avec mon compère Marc qui est décidément de toute mes visites à Boortmeerbeek. Non c’est vraiment le nom de la localité et non pas une vire-langue destiné à vous préparer à dire Uitvlugt.


Line-up plutôt sympa pour fêter leur dernière activité de la saison.
Un concept intéressant puisque certaines des bouteilles offertes par des embouteilleurs indépendants étaient présentées par de petites capsules vidéo réalisées par ces IB. Bref sympa.

Clément carafe XO - 44%


Blend de rhums vieux de 6 ans accompagné de trois millésimes 1952-1970-1976.
Un peu opaque quand même car on se doute que les quantités des millésimes sont assez limitées vu le prix de ces embouteillages. Le tout présenté dans une jolie carafe.

C’est cuivré

Au nez on attaque sur la canne, les agrumes, et la vanille. Cela arrive assez rapidement vers le pâtissier avec de la pâte d’amande, du cake, du beurré. On poursuit par des fruits exotiques (ananas, mangue), de la pêche, et quelques fruits secs (noisette, noix). Le boisé est au final assez léger.

En bouche on part vers les épices, le boisé, pour se calmer assez rapidement pour s’aventurer sur des notes pâtissières, du caramel et du miel. Le fruits reste présent avec de l’ananas.

C’est assez long, sur le caramel, le boisé, le pâtissier.

Un nez très intéressant et évolutif, bouche un peu décevante qui après un pic d’épices et de boisé, devient un peu trop sage.

The Nectar of the Daily Dram Uitvlugt 27ans - 1990-2017 51,7%



Présentation donc par une petite capsule vidéo réalisée par The Nectar. Discussion sur la prononciation de la bête ou certains se lancent dans des interprétations plus locales (locales de là-bas en Guyana) avec des “owt-flut” voir “ut-flat”. Bon moi je me contenterai de la plus classique version néerlandaise.

Couleur entre paille et un doré très clair.
Le nez est  très minéral, le tout accompagné de solvant. On a aussi des fruits blanc (pêche, pomme), des fleurs et du végétal humide. Cela me fait un peu penser aussi à un artichaut qui vient de terminer sa cuisson.

En bouche un florilège d’épices et de végétal avec toujours cet artichaut.,Les fruits blancs sont toujours là mais ont tourné en compote. Cela se termine sur de l’amertume et du boisé

Assez long mais sur l’amertume, le boisé avec une pointe de fruit

Un Uitvlugt un peu sauvage, l’alcool reste assez présent et je trouve pas assez intégré. Bref un peu trop rugueux pour moi.

Cadenhead’s Demerara Green Label 1975 - 38,5%



Présentation via une petite capsule en anglais cette fois qui est plus abordable pour mes oreilles.

C’est foncé, presque noir. Cela me fait penser à du PX bien collant.

Au nez, on retrouve des fruits confits (pruneau, figue, abricot), du végétal, du caramel et du pain d’épice. Mais cela reste assez discret.

En bouche c’est aussi doux avec du confit de fruit voir la confiture, de caramel, une touche de pain d’épice, un peu de boisé et un petit aspect végétal qui tend vers l’olive. Vraiment léger, léger, léger et encore j’ai failli noté inexistant… La bouche ne m’a pas séduit et c’est un euphémisme.

C’est court sur le végétal et le boisé.

J’étais très curieux de celui là et au final assez déçu. Est-ce le degré bien trop bas ou le vieillissement trop long mais à mon goût c’est vraiment raté.

Rasta Morris Foursquare 13 ans -2004-2017 - 61.1%



Présenté par Bert Bruyneel (coucou Bert)  l’embouteilleur himself… cool sauf que c’est en néerlandais et que j’ai du mal à suivre. Un rhum que j’avais déjà dégusté à l’aveugle il n’y a pas si longtemps (Ben oui j’avoue que je suis en retard sur mes remises en ordre de mes notes) et qui m’avait laissé une très bonne impression.

Le nez est gourmand, pâtissier, avec du caramel, des fruits secs, et une agréable pointe citronnée.,Il y a aussi un côté frais, végétal avec du menthol, du bois humide et du cacao.

La bouche est aussi extrêmement gourmande, très pâtissière. En accompagnement nous avons quelques épices, du boisé, de la coco, et quelques fruits exotiques

C’est assez long sur le pâtissier, le boisé la cannelle, la coco

Il me plait toujours autant celui là avec son punch et sa gourmandise. Bravo Bert. Quand est-ce que tu nous fait goûter ton Caroni ?

Velier Foursquare Principia 62%


C’est pas de la finition ici c’est de la double maturation puisque après 3 ans en fûts de bourbon, il est passé 6 ans dans des fûts de Xérès.

Au nez on est bien à la Barbades avec du caramel, des fruits confits, de la coco, des agrumes. Le Xérès s’exprime sous forme de raisin. On passe ensuite vers un côté plus végétal, de la réglisse, et du menthol avec une pointe de boisé.

En bouche c’est très pâtissier et extrêmement gourmand. Le Xérès même plutôt le PX n’est pas loin avec sa ribambelle de fruits confits. La coco nous rappelle clairement l’origine.

C’est assez long sur le sucre, le fruit confit, le boisé et les épices.

Plutôt bien c’est hyper gourmand et si on aime les finitions Xérès on peut se faire plaisir.
Il s’en sort pas trop mal dans la folie des sorties Foursquare mais on est un peu noyé non ?

Caroni 2000 EU - 17 ans - 55%



Donc pour ceux qui n’ont pas suivi : Notre ami Ruruki a sorti quelques fûts pour les USA d’un Caroni 2000 -17 ans prénommé US assez logiquement. Le demande en Europe étant aussi présente, il a donc complété par deux fûts à destination de l’Europe donc et d’un peu plus de 500 bouteilles destinées à nos régions. Jus à peu près le même mais pas totalement puisque fûts différents. Bouteilles contenant classiquement 750 ml pour les USA et 700 ml pour l’Europe. Pour la version Europe la dénomination varie entre Caroni 2000 US version européenne, Caroni 2000 US 70cl et bien d’autres variations. J’ai opté pour Caroni 2000 EU 17 ans - 55% et je vous laisse poursuivre le débat.

Une jolie couleur dorée à souhait. C’est gras et les jambes sont longues.

Au nez on débute par les marqueurs si typique Caroni avec du bitume, du caoutchouc, du pneu qui a laissé de larges traces sur la route. Bizarre car lors de ma dernière dégustation j’avais ressenti une attaque nettement plus fruitée. La différence d’aération sans doute...Cela repart quand même après quelques minutes vers les fruits avec des agrumes, des fruits exotiques, des fruits rouges,et  la vanille qui enrobe le tout, c’est riche. On part ensuite vers les fruits secs et un côté plus végétal avec du foin et des céréales. Les marqueurs Caroni classique avec le fumé, le bitume restent présents mais sont devenus plus discrets.

La bouche ne manque pas de nous rappeler que nous sommes chez Caroni avec du bitume chaud, du fumé mais le côté fruité se bat bien et reprend le dessus avec toujours ces notes de fruits exotiques, de fruits rouge et d’agrume. Le côté végéta, la réglisse et la vanille nous accompagnent tout au long de cette bouche tel un fil directeur.

C’est très long long sur le végétal, les fruits rouges confits, la figue, le fumé, le bitume.

Un Caroni assez fruité pas trop exubérant mais vachement bien fait. Il lui faut juste un peu d’aération pour devenir plus sage voir trop sage.

Blackadder Guadeloupe Belvedere 19ans - 56.6%


Ambré foncé

Au nez ma première impression est un sirop pour la toux avec un aspect végétal et herbes aromatiques. On part ensuite vers du pruneau et des agrumes plutôt du côté du citron, citron,

En bouche, c’est assez médicinal avec toujours ces notes de sirop antitussif (faudra que je retrouve la marque), des notes de porto,de pruneaux et des épices.
C’est moyennement long sur le miel, le confit et se termine sur les épices.

Cela part un peu dans tous les sens sans vraie ligne directrice.

Très beau line-up et moment agréable.

jeudi 17 mai 2018

Petit tour du Demerara


Bon là on lance un nouveau concept écologique de partage de notes. Lors de nos libations communes avec Jérôme, notre line-up est généralement identique ou presque, nos ressentis sont souvent comparables donc se pose la question de l’intérêt de refaire les notes que Jérôme a déjà rédigé de maitresse façon. Donc avec son accord, je reprend ces notes ajoute quelques remarques plus personnelle. J'ai quand même fait l'effort de placer quelques photos c'est déjà cela.
Celà s’appelle une gestion écologique des ressources. Et pour ne pas gaver tout le monde, je partagerai ces recyclages au strict minimum c’est à dire sur mon blog et sa page facebook associée.
Donc pour la version originale, rendez-vous sur le site Rhum n’whisky.
Si note supplémentaires il y a elles seront de bleu vêtues.

Donc ce vendredi 20 avril, la délégation des Gentlemen’s Rummer au grand complet (oui, gentlemen et pas gentleman, on était quatre quand même) prenait la route pour Orbais afin de participer à une soirée organisé par Cédric (histoire de ne pas le nommer) aka « Mr Amis des amis du rhum » placée sous le signe des rhums du Demerara.
Ca c’est du logo qui claque !
Problème : pour arriver jusqu’Orbais quand tu prends la E42 (ami non belge, ne t’inquiètes pas, nos péripéties autoroutières ne vont pas durer longtemps) – parce que oui, on venait de la région liégeoise quand même avec pour idée de conquérir ce petit territoire du Brabant wallon. On a renoncer quand on a vu qu’il n’y avait pas de réseau :p – ben il faut bifurquer à un moment sur ta droite pour prendre la sortie menant à la E411.
Le seul truc qu’on n’avait pas prévu c’est qu’à la DGO1 (pour Direction Générale Opérationnelle Routes et Bâtiments), ce sont des mecs facétieux … Du coup ils font des travaux sur l’autoroute, te propose d’aller sur la bande de droite ou de gauche en fonction du poids de ton véhicule et te foutent une berne centrale en plein milieu.
Jusque-là rien de grave si ce n’est qu’on a pris la bande de gauche et qu’on a vu la bretelle pour prendre la E411 se rapprocher de plus en plus et la berne centrale ne pas s’arrêter…
Bref on est arrivé en retard (mais dans la bonne humeur quand même).

Une fois sur place, après avoir dit bonjour, le trafic commence. Comprendre : l’échange de samples et/ou de bouteilles.

Ah oui, on a été accueilli par un cocktail à base de … je ne sais plus trop quoi mais il y avait un morceau d’ananas dedans et c’était sympa et rafraichissant ;-)

Une fois installé (à la table du papa du maître des lieux, qui a dû nous prendre pour une belle bande de tarés ^^), la dégustation pouvait commencer.



Une photo du line-up, histoire de savoir à quelle sauce on allait être mangé.
Et avant de souper, on a eu droit au premier rhum de la soirée.
Ne nous voilons pas la face, celui-là, il était destiné à nous « préparer le palais » (oui, j’ai pas aimé plus que ça.

El Dorado – 8 ans :

DDL, El Dorado, on en a un peu parlé par ici donc je vous y renvoie.
Il s’agit d’un des blends « de base » de la marque.
El Dorado – 8 ans
Et, oui, c’est un vrai 8 ans.
Laissons-lui ça, il est joli à regarder et nous offre une belle couleur automnale. Pour ceux qui veulent du concret, c’est or orangé avec de beaux reflets dorés intenses. Mais je trouve ça moins poétique.

Au nez, ben on ne m’aurait pas dit qu’il faisait 40%, je lui en aurais donné bien plus dis donc …
Sinon, c’est assez basique (mais on savait et ceux qui ne savaient pas avaient été prévenus) : caramel/mélasse et épices.

En bouche, il se fait beaucoup plus épicé tout en restant sur ces notes caramélisées.
En cherchant bien on y repère un peu d’orange mais faut creuser hein (et j’aime bien El Dorado donc j’essaie de lui trouver autre chose que du caramel et des épices).
In fine, c’est quand même assez plat et – paradoxalement – assez piquant (oui, on a déjà vu meilleure intégration de l’alcool).

Pareil pour la rétro-olfaction : caramel, épices et alcool.

La finale fait « pschiit » et nous offrira brièvement des notes caramélisés plus épicées et une légère amertume.

Assez monolithique en fait. Et pas super bon.
Mais ça doit bien marcher en mixologie.

Pas grand chose à ajouter à part quelques fruits exotiques et agrumes passant rapidement par là et je confirme que j'ai noté aussi monolithique et j'ai ajouté bof bof.

Après cette « mise en bouche », il était temps de passer au repas qui nous avait été préparé par Road Cook directement depuis son food truck.
food truck

L’angle de prise de vue est tout pourri, je sais. Mais je me soigne ^^
En plat, nous avons donc eu droit à un burger artisanal composé d'un pain « maison », de cochon confit à la sauce barbecue, de coleslaw, de mayonnaise au vinaigre de riz (ah, soirée saké?) et de frites fraîches.
Ben top quoi :-D
Le dessert (avant ou après l'Enmore, je ne sais plus trop ; avant, de mémoire) était une crème chocolat au lait avec chantilly et mascarpone. Bien bon aussi.
A noter que le food truck était raccord avec le thème de la soirée vu qu'un des électro (je ne sais plus lequel et j'ai oublié de photographier) était floqué « Diamond » ;-)

Après ce chouette repas au cours duquel je m'en suis foutu plein les doigts et Marc a inventé le concept de « rhum-frites » (bisous Marc ;-) ), entrons vraiment dans le vif du sujet avec un second blend mais non des moindres !

Samaroli Demerara Vertical 02-04 – Blended rum :


Embouteillé en 2016, il s'agit donc du « grand-frère » de celui que j'ai présenté lors de la masterclass au Salon du Rhum cette année. Le 2017 contenait du Diamond et celui de l'Enmore. Mais, comme d'habitude avec Samaroli, on n'en saura pas plus.
Il a été embouteillé – comme de règle – à 45%.
Je dois avouer que j'ai triché pour celui-ci : pas de prise de notes en live mais bien de la récup' de notes non encore publiées (donc ça compte quand même ^^).
Elles seront donc fatalement un peu plus complètes.
Samaroli Demerara Vertical 02-04 – Blended rumSamaroli Demerara Vertical 02-04 – Blended rum
Un autre concept de la bouteille noire (et comme j'ai fait ça chez moi, j'ai fait une photo du verre aussi^^).

La couleur tranche radicalement avec le précédent : paille on ne peut plus léger, limite transparent.
La magie du vieillissement continental ?

Le nez est d'apparence léger mais ...
Un côté floral et fruité s'entoure de notes nous emmenant plus vers la Jamaïque (légères notes de solvant) ainsi que d'un aspect assez pâtissier sur des notes de massepain.
Des notes végétales passent leur nez à la fenêtre et amènent un peu plus de complexité (et d'amertume) à l'ensemble.
Nous sommes donc face à un Demerara tout en subtilité, relativement éloigné des gros Demerara à la mélasse qui plaque chers à plusieurs d'entre nous.

En bouche, il sera d'entrée plus sec avant qu'un côté « sucré » difficilement identifiable se manifeste.
Des notes toastées et grillées sont également bien présentes.
Un fruité exotique légèrement épicé se laisse également apprivoiser avant que les épices ne se fassent de plus en plus imposantes, tirant vers le poivre ; de fines touches mentholées (fines j'ai dit) amènent un peu de fraîcheur face à toutes ces épices.

La rétro-olfaction nous offre des notes toastées (voire fumées) qui vont prendre le dessus sur le reste.
Étrangement, c'est à la fois surprenant et agréable.
Un côté assez végétal est toujours bien présent.

La finale, moyenne (bien qu'immensément plus longue que l'El Do 8 ans ...) reviendra sur ce côté fruité perçu au nez (et plus légèrement en bouche) avant de faire la part belle aux notes toastées tendant même vers le tabac (et donc vers une légère amertume).
Le produit laissera une impression « huileuse » en bouche.

Incontestablement, c'est bien fait. Ce n'est pas un produit qui entrerait dans la liste de mes Demerara préféré mais c'est bien fait. Et bien meilleur que le précédent.

Assez en accord avec les resentis, j'avais noté en complément  au nez  : des fruits blancs, du citron, de la noisette et en bouche : les mêmes fruits bancs une légère amertume en fin de bouche. Et ma conclusion était "C’est super bien intégré, doux et riche."

Aucun rapport avec les dégustations mais qu'est-ce qu'on s'amuse bien (du moins à notre table).

Les blends c'est fini, passons aux différentes itérations que peut nous offrir le territoire du Demerara.
Et elles sont nombreuses.

Duncan Taylor – Single Cask Rum – Guyana – Uitvlugt – 18 ans (novembre 1997 – février 2016) – 53,5% :

On quitte un embouteilleur indépendant italien qui fait vieillir ses fûts en Ecosse pour retrouver un embouteilleur indépendant écossais qui ... Nenni hein, il ne fait pas vieillir ses fûts en Italie. Bande de malins va !

Vous noterez également qu'on parle de Uitvlugt, la distillerie au nom imprononçable pour les français (oui, nous on a quelques facilités néerlandophones. Faut bien en tirer avantage de temps à autres).

Duncan Taylor – Single Cask Rum – Guyana – Uitvlugt – 18 ans (novembre 1997 – février 2016) – 53,5%
Duncan Taylor, c'est plein d'infos mais qu'est-ce que c'est moche dis donc ... (même si c'est quand même plus classe que Cadenhead)

La robe est d'un beau doré.

Le nez part un peu dans tous les sens sur des notes de solvant et de fruits exotiques (beaucoup) tout en restant beaucoup plus frais que le Demerara Vertical.
Ca bouge beaucoup comme truc car, par la suite, on aura droit a des notes chocolatées légères qui vont se développer avec un petit côté torréfié sous-jacent.
On notera également un fin boisé avant qu'un côté plus pâtissier (oui, encore) à tendance beurré limite acidulé ne se développe.
C'est particulier tout ça. Mais intéressant.

La bouche nous ramène en terrain plus connu avec des notes caramélisées avant de nous balancer un monstrueux shoot mentholé accompagné d'une légère amertume boisée, de quelques épices et de l'un ou l'autre fruit.

Niveau rétro-olfaction, c'est fatalement mentholé, finement boisé et tendant vers une amertume plus typée chocolat noir.
De manière assez surprenante, c'est malgré tout assez rond.
C'est également chaud et épicé.

La finale est moyenne sur ce côté caramel chocolaté (ou chocolat caramélisé, faites votre choix) aux notes boisées.
On notera un retour des fruits accompagnés de fines épices.

On se rendra compte à la fin de la dégustation qu'il titrait gentiment à plus de 50%. Une seule conclusion s'impose : c'est vachement mieux intégré que sur l'El Dorado ^^

Atypique. Mais très sympa.

J'ajouterai 
Au nez : du menthol des fruits secs et une fin assez patissière.
En bouche : des fruits confits, de l'ananas, de la mangue très mure.
En conclusion : Très chouette et très évolutif

Transcontinental Rum Line – Diamond 2003 – 57% :



Ah, la gamme LMDW. Celle qui – jusqu'à présent – ne m'a pas encore fait forte impression (ok, je n'en ai pas goûté beaucoup mais ça ne me motive pas nécessairement à continuer) .
Va-t-on renverser la tendance ici ?
Transcontinental Rum Line – Diamond 2003 – 57%
Ou va-t-on, une nouvelle fois, couler façon Titanic (après, l'étiquette est un rien prémonitoire aussi hein) ?
Niveau coloris, c'est sensiblement pareil : un joli doré.

Le nez nous réservera une surprise de taille (et un fou rire encore plus grand. Oui, les liégeois étaient dans la place ce soir là :p) sur des notes de « vieilles chaussettes » dixit Marc qui passe doucement mais sûrement de docteur es moules à expert en linge sale :-D
Reconnaissons quand même que des notes peu agréables se manifesteront au début avant – heureusement – de laisser place à des choses plus agréables. Par exemple, de l'amande, un côté fruité assez rond et – encore une fois – un aspect plus pâtissier que ce à quoi on s'attendait (un gros truc bien caramélisé et torréfié quoi). On aura droit ensuite à quelque touches salines (une voix au fond de mon cerveau dérangé me dit que c'est à cause du trajet en paquebot ... Ok, je sors, je sors :p).
En cherchant bien, on finira par les trouver nos chères notes torréfiées. Enfin, ça c'est la version optimiste. Le mec pragmatique dira que le produit est légèrement toasté ;-)
Ca devient du coup un peu plus sympa mais c'est pas encore ça.

En bouche, on a droit à un boisé humide, de l'amertume pas nécessairement agréable (Port Mourant, sort de ce verre !) avant de repartir sur des notes d'anis (si, le Diamond Pastis ! Je vais vendre le concept à Guillaume Ferroni), de réglisse (là, ça fait de suite plus Diamond tiens) et de citron (c'est assez léger ça par contre).
L'ensemble est relativement piquant.

La rétro-olfaction est chaude, épicée, piquante (encore) et amère.

La finale est très anisée et sur la réglisse.
Un fin boisé et une légère amertume sont à nouveau de la partie.

Ben oui mais non en fait. J'ai pas accroché.

Mes compléments :
Nez : anis, réglisse
Bouche : de l'olive amère, du beurré, du salé, une touche chocolatée
Conclusion : Bof bof pas super bien intégré et la fin de bouche est un peu agressive et trop d’amertume.

Rum Nation – Small Batch Rare Rums – Enmore – 1997-2016 – 58,7% :


Oserais-je dire que je ne suis pas objectif (et que j'en ai une bouteille à la maison --') si j’affirme haut et fort qu'il s'agit d'une tuerie et qu'il éclate sans forcer le reste du line-up ?
...
Oui, clairement, je confirme tout ça. Ce truc est une tuerie.
Rum Nation – Small Batch Rare Rums – Enmore – 1997-2016 – 58,7%
Et pour ne rien gâcher, je trouve que les bouteilles de cette gamme de produits là sont vraiment chouettes, visuellement parlant.
D'une couleur orange intense tirant vers l'acajou à reflets orangés, il vend déjà du rêve rien qu'au visuel.

Au nez, ça sent bon, c'est lourd à souhait, l'alcool est bien intégré, on est en plein sur des notes torréfiées, les fruits noirs (prune entre autre), le caramel et la mélasse.
C'est à la fois tout en douceur (si, je vous jure) et d'une intensité monstrueuse avec ces notes de cuir torréfié et épicé.
Vraiment top.
On pourrait y rester des heures car il ne cesse d'évoluer mais il faut lui laisser le temps. On repart alors sur des notes torréfiées, limite fumées mais avec un gros fruité sous-jacent.

En bouche, on ressent à nouveau une fine pointe de solvant légèrement piquante avant de faire la part belle aux épices, aux notes de cuir, aux arômes torréfiés et fumés.
C'est toujours très lourd et très intense.
Les fruits noirs et la réglisse reviennent nous faire coucou par la suite.

A la rétro-olfaction, les épices sont les reines d'un produit tout en chaleur et surfent sur un beau boisé aux notes fruitées caramélisées.

La finale est extrêmement longue et reste sur ces notes toastées et ces arômes de cuir, de fruits et de caramel épicé.
La réglisse et les fruits font un retour fracassant sur la fin.
Même après un verre d'eau, ces notes fruitées et boisées sont toujours extrêmement présentes.

A noter que plus le produit évolue, plus il y a des fruits dans tous les sens. C'est terrible.

Pour les rabats-joie, oui, c'est un produit qui reste sur sa ligne directrice – soit un truc assez stable – du début à la fin et qui n'est pas nécessairement l'Enmore le plus subtil du monde mais bordel que c'est bon et bien fait.

Il fallait une sacré dose de culot ou une qualité incroyable pour passer après celui-ci.
Ou un voltage puissant enfin...

Mes compléments :
Nez : fruits rouges confiturés avec une petite acidité de fraise, de la myrtille
Bouche : fruits rouges, fruits noirs, abricot, figue, pruneau
Conclusion : Top top top avec un triple miam et un double slurp, Jérôme... peux venir en goûter chez toi ?

Kill Devil – Single Cask Rum – Guyana – Versailles – 12 ans – 63,9% :


Bon, maintenant, vous savez. On a opté pour un voltage plus important ;-)
Sinon, je suis hyper choqué : j'étais persuadé que c'était un château moi Versailles !
(même pas honte d’abord …)
Kill Devil – Single Cask Rum – Guyana – Versailles – 12 ans – 63,9%
Chez Kill Devil, c'est toujours la même étiquette mais je la trouve sympa donc je m'en fiche ^^
Après un rhum au visuel aguicheur, on repart sur un truc assez clair nous présentant une robe d'un or relativement léger.

Malgré les watts dégagés, il parait beaucoup plus léger que le précédent. Le nez est pâtissier (sur l'amande) et assez doux.
On y repérera également des notes florales et légèrement végétales, quelques épices (du poivre notamment) ainsi qu'une impression plus sucrée.
Après l'Enmore, ça fait très, très plat.

En bouche, et bien, BAM ! Là, les presque 64% tu les sens et pas qu'un peu !
Outre l'alcool, on notera quelques touches sucrées, la présence d'aromates et d'épices (poivre et notes salines).
Ah oui, c'est chaud à crever ...

La rétro-olfaction est plus intéressante (l'alcool se sent un peu moins) et démarre sur les aromates, des notes boisées, de fines épices, une légère amertume et un tout petit peu de fruits.
C'est toujours très (trop) chaud.

La finale sera plus « sucrée », sur les aromates, le bois et quelques notes sucrées.
C'est long aussi.

L'anesthésie buccale ne plaide pas en sa faveur. Trop d'alcool tue l'alcool je trouve (ou alors faut que l'intégration soit réussie). Du coup, je n'ai pas vraiment été transcendé et les notes s'en ressentent.
Bof quoi.

Mes compléments :
Nez : fruits blancs, citron, végétal (olive artichaut), boisé, fleurs blanches, du broux de noix, du cuir
Bouche : végétal, miel, assez alcooleux citron, réglisse
Conclusion : Bof, bon clairement cela arrache un peu.

Cadenhead Rum – Guyana – MPM (Port Mourant) – 14 ans (2003-2017) – 59,1% :


Vous reprendrez bien un peu de jus de bois humide pour la route ?
Le rhum du Guyana adoré ou haï, il ne laisse pas indifférent et principalement en raison de ces notes caractéristiques de bois humide.
Est-ce le cas ici aussi ?
Cadenhead Rum – Guyana – MPM (Port Mourant) – 14 ans (2003-2017) – 59,1%
Quand je vous disais que le packaging était tout pourri ...
Avant de démarrer la dégustation, je vous dirais juste que contrairement au Kill Devil, ici, l'alcool est bien intégré. Et rien que ça, ça fait beaucoup.

On reste sur un produit assez clair avec des nuances d'or léger.

Au nez, force est de constater que l'on se trouve face à un Port Mourant que je qualifierais de « léger ». Il ne pue pas l'amertume et le bois humide quoi.
On a bien un côté humide mais ce n'est pas vraiment le morceau de la coque du bateau qui a traîné des mois dans la rivière du coin, non, ici, c'est plus subtil. On est plutôt face à des notes forestières typées mousse.
On trouve également une certaine douceur sous-jacente et il se fera – à nouveau – pâtissier avec de légères notes d'amandes et une pointe acidulée.
C'est assez inattendu en fait. On se rapproche plus du Port Mourant de chez Excellence Rhum que d'un gros Velier qui tache.

En bouche, c'est boisé,épicé et « miracle » sur une amertume humide plus typée Port Mourant.
Pas beaucoup de notes, j'ai beaucoup parlé à ce moment-là. Désolé --'

La rétro-olfaction m'a donné une impression étrange avec d'un côté des épices, une certaine amertume, le tout étant assez chaud mais contrebalancé de l’autre côté par de légères notes mentholées et quelques notes plus douces, plus sucrées.

La finale nous offrira un étonnant côté fruité amer qui sera rejoint par des notes de bois, des épices et quelques touches mentholées.

Il eut pu être « plus Port Mourant » mais voilà.

Mes compléments :
Nez : pas mieux que Jé mais comme j'ai mis une couillonnerie je l'ajoute ici : la foret et le végétal humide ("Et il ne faut jamais parler sèchement à un Numide" (Astérix))
Bouche : fruits et végétal humide, un peu terreux, miel, pâtissier,et assez doux. Quelques amandes.  Le bois est aussi bien présent avec des épices et de l’amertume
Conclusion : Pas le meilleur port mourant que j’ai dégusté et pas le plus typique non plus..

Bah voilà, c'est fini.

Un classement personnel ?
1. Enmore (sans surprises)
2. Uitvlugt
3. Demerara Vertical
4. Port Mourant
5. Diamond
6. Versailles
7. El Dorado

Est-ce que je vous ai dit que chaque rhum avait droit à sa petite présentation, que quelques photos agrémentaient les explications et que des fiches de dégustation étaient fournies ?
Non ?
Ben voilà, c'est réparé.

Outre le fait que ça faisait longtemps qu'on n'avait plus fait une sortie groupée des « GR », cette soirée aura été agréable à plus d'un titre et notamment parce qu'elle aura permis :
- de revoir des gens qu'on ne croise qu'en salon sans devoir attendre mi-octobre ;
- de croiser de nouvelles personnes toutes aussi sympathiques les unes que les autres ;
- de pouvoir – enfin – mettre un visage humain sur divers contacts fesse-bouc (et rien que pour ça, c'est juste top) ;
- ...
« ... » parce que je suis plus ou moins sûr d'oublier l'un ou l'autre truc, comme d'hab' quoi.

Vivement la prochaine !

mardi 15 mai 2018

Velier live 2018


C'est à une heure très matinale que le départ vers l'aéroport est programmé, je sens que la journée risque d'être longue. Donc départ à 4h00 du mat vers Bruxelles. Trajet sans grand intérêt, arrivée à Milan dans les temps, on récupère la voiture de location, on suit gentiment google maps qui nous fait éviter les bouchons matinaux et nous voilà déjà devant chez Cremaschi. Bon 1 heure trop tôt mais cela nous donne le temps de déposer la voiture à l’hôtel et de revenir à pied.

Nous voilà donc à nouveau devant la place stratégique et il ne nous reste plus qu'à attendre nos comparses qui eux passaient par Bergame.


Check-in rapidement expédié, goodies et verre récupérés et nous voilà donc dans la place.

A peine arrivé dans le hall, nous nous dirigeons vers un des stand de rhum pour débuter la journée.
Un petit rhum plus loin (on en reparlera après promis). Et on en profite aussi pour dire bonjours à des collègues français et enfin mettre un visage réel sur certains contacts facebook. J'aurai voulu faire plus ample connaissance mais la journée est passée vraiment vraiment trop vite.


Un petit cocktail nous est proposé très amicalement.


Bon ensuite, je dois avouer que en ce qui me concerne je n'ai plus vu le hall principal de la journée. Très vite une gentille fille de Gargano nous signale que l'on a dixit un salon VIP qui a été prévu pour les grands amateurs que nous sommes. Le moment d'étonnement passé, nous nous sentons obligés de nous y rendre.

Et là bardaf, on se retrouve face à cela. Les yeux sont presque sortis de la tête et vous comprenez pourquoi je n'ai plus quitté cet endroit jusqu'à la fin de l'évènement.


 Je dois avouer qu'au delà de la sélections extra-ordinaires des bouteilles, notre ami Gargano était en mode partage et que sa proposition de découvrir avec ses explications ses nouveaux (ou une partie en tout cas) embouteillages a juste été un moment incroyablement intéressant.


En plus fromages et charcuteries n'attendait que notre bon vouloir, heureusement car je n'avais pas encore mangé de la journée.

On n'est pas bien là !

Et la journée s'est poursuivie a une vitesse incroyable ponctuée d'ouverture de bouteille improbables... nous y reviendrons dans mon descriptifs qui sera j'avoue succinct tant j'ai privilégié le moment plutôt que mes notes.


Une journée incroyable, des découvertes terribles, des partages intéressants. Un petit regret de n'avoir pu profiter du salon et en particulier des autres spiritueux. 

Même sans ce petit salon dédié aux amateurs que je prend comme une chance exceptionnelle, je suis convaincu que la journée aurait été extraordinaire. 

Donc moi je dis, a faire, refaire et encore re-refaire.

En ce qui me concerne plus personnellement, une gestion de ma nourriture plus rigoureuse en temps et heure m'aurait permis probablement de poursuivre la soirée plus tardivement et de visiter Crema.

Après quelques heures de sommeil, c'est déjà le départ vers l'aéroport à l'aube (en fait juste un peu avant), retour a domicile avec des images pleins la têtes, du rhum plein les papilles et pas mal d'heure de sommeil à récupérer.

Parce que cela serait dommage de ne pas garder de souvenir et même si mes notes sont basées sur le souvenir de mon ressenti d'il y a quelques jours et donc très parcellaire, je vous partage donc mes souvenirs limités. Perdonami !

1-Karukera 2011 - Ed 70ans Velier - 54.1%



On est ici dans un vieillissement de 6 ans en fut de Xeres.
On est toujours sur la même lignée de produits Karukera avec un fruité et une douceur nous accompagnant au nez et en bouche. Des fruits rouges, des fruits confits, du sucre demerara, le tout bien intégré dans une agréable rondeur.
Ce n'est pas super long mais reste très agréable.

2-Clairin Ansyen Vaval 21 mois - 48.6%


Lucas nous explique qu'il souhaite garder le produit initial et ne pas trop le dénaturer et donc qu'il ne laissera pas les jus trop longtemps en futs. Le vieillissement sera exprimé en mois (dixit comme le parmesan). Le résultat est là même si la vanille, les agrumes, le boisé se font leur place, on garde le côté pêchu et végétal du Vaval. Même si je préfère la version non vieillie, je m'y replongerais avec plaisir.

3-Habitation Velier Hampden 2011 LFCH


Un Hamden fraîchement embouteillé d'une semaine et encore un autre mark. 
On est un peu moins dans l’extrême de son anagramme le bien connu HCLF et on est ici dans des sensations comparables au LROK. On est bien chez Hampden, pas de doute là dessus mais le taux d'ester plus limité rend la bête plus calme mais cela reste bon, très bon même. Le solvant, la banane, les fruits exotiques sont bien là avec un petit côté végétal appréciable.


On reste en Jamaïque mais on change de distillerie et on part vers trois nouveautés pas encore embouteillées enfin si quelques bouteilles puisqu'elles sont là mais les étiquettes sont provisoires (donc ne regardez pas le degré d'alcool cela se situera plus haut que les 60% indiqué par défaut).


Les premiers produits issus de chez Long Pond en vieillissement full tropical a être embouteillé sous la marque Long Pond.

Luca en profite pour nous rappeler son combat pour le vieillissement tropical au lieu de production. Toujours intéressant car les profils sont vraiment différents des vieillissement continentaux.

Il nous explique longuement aussi son travail sur le recensement de toutes les Mark de rhum depuis le milieu du 19ème siècle et de la base de donnée qu'il est en train de construire sur le sujet. Les blenders européen sont habitués à commander d'après ces Mark et ne savent pas toujours que PM vient de l'alambic Port Mourant. Les blenders ont aussi besoin que ces produits soient assez stables et produits en quantité suffisante. Donc lorsqu'une distillerie disparaît, il est assez courant que la recette et donc le Mark soit repris par une autre. Si le nouveau produit ressemble à l'original, le mark se poursuit, si la reproduction est plus difficile il arrive que la Mark disparaisse purement et simplement. Cela sera un cas positif pour le premier produit de Long pond que nous allons déguster un Vale Royal. La distillerie Vale Royal a disparu au milieu des années 1950 mais la recette et donc la Mark a été reprise par Long Pond. 

4-Vale Royal 2006



Un nez d'une richesse incroyable, avec des fruits blancs, exotiques, des fruits confits, un aspects floral, de la vanille, du végétal,cela évolue tout le temps et mériterai beaucoup plus de temps pour le laisser s'ouvrir. En bouche c'est aussi une explosion de fruits, de fleurs, de miel. La longueur ne gâche rien en restant dans les mêmes notes. C'est délicats et riche et vous avez déjà compris, c'est mon préféré.

5-Cambridge 2005


Le nez est un peu plus sauvage et alcooleux mais encore une fois notre temps d'ouverture a été limité.
Le boisé est plus présent ainsi que l'amertume en bouche. Le fruité est toujours là mais je dirai que l'ensemble me semble moins intégré. Le terme continental flavored me laisse perplexe mais je ne l'ai remarqué que sur la photo, faudra que je me renseigne. 

Bon merci à Cédric, j'ai maintenant l'info : Continental Flavored est comme Wedderburn une classification des rhums jamaïcains. Donc nous avons (Source durhum.com) :

– Common Cleans : entre 80 et 150 esters. C’est le style le plus courant, léger et floral. C’est aussi le plus récent, inventé dans les années 50 pour répondre à une demande de production de plus en plus forte. Il est produit à partir d’une distillation en colonne continue (à 96%) principalement pour le marché US. Il reflète le moins la typicité des rhums jamaïcains, bien loin des rhums ‘puants’, mais économiquement plus rentable. En anglais on parle de  light body et  extra light body (rhums légers et ultra-légers).

– Plummers : entre 150 et 200 esters : léger et fruité, medium body

– Wedderburns : plus de 200 pour un rhum aux arômes plus corsés/lourds, un fruité plus prononcé et piquant (pungent). un rhum lourd (heavy body).

– Continental Flavoured/High Ester : entre 500 et 1700 esters, aux arômes extrêmes, le plus concentré de tous, à l’odeur d’acétone (colle à  maquette/diluant à ongles).

6-Long Pond 2003


Là c'est mon second chouchou des quatre, on est dans le Long Pond classieux, fruité, végétal et délicat comme certains vieillissement continentaux mais boosté par le vieillissement tropical. Au nez aussi c'est très floral. C'est encore une explosion de saveur tant au nez qu'en bouche. 

7-Long Pond 2007


On est dans le même registre que le 2003 avec du fruit, de la vanille, du végétal mais un peu moins cohérent je trouve. Cela manque d'un fil directeur.

Mon classement sera donc le Vale Royal suivi du Long Pond 2003 ouis plus derrière le 2007 et enfin le Cambridge. Mais quelle expérience !

8-Antigua 2012  Ed 70ans Velier


Encore une belle histoire de tonton Luca, puisque lors de son voyage aux Caraïbes, il avait une journée à passer à Antigua. Les conditions météorologiques ont fait que tout les vols officiels ont été annulés et que la seule solution pour Luca a été de chercher et finalement trouver un vol privé qui lui a coûté bonbon (et même un peu plus). Le voilà donc parti vers Antigua dans une avion en mode VIP qui le laisse assez de glace.
Arrivé sur place, visite de la distillerie et comme la réputation de Luca l'a précédé, on fini par lui montrer une série de fut qui sont des "erreurs" puisque ce sont des fermentations plus longue qu'à l'habitude et ceci est dû au fait que suite à une panne la distillation était impossible. Bref, cela a du trainer dans les cuves de fermentations plus longtemps et donc le jus a un taux d’estérification nettement plus élevé qu'à l'habitude. Et donc ces futs seront sélectionné par Velier et cela sera le premier single cask sorti de chez Antigua Distillery.

Donc distillé en 2012, un taux d'alcool de 68,9%, vieilli en fûts ex bourbon, avec 44% de part des anges et 212 gr/hlap d'esters.

On a ici un concentré de fruits confits accompagnés de quelques fruits secs, d'agrumes. Les watts sont bien présents mais c'est vachement bien intégré. Bref c'est bon.

9- RASC


Une des 58 bouteilles produites à partir de flacons (on n'en sait pas plus mais cela devait être des gros flacons) de 1954. R.A.S.C signifie Royal Army Service Corps et cela vient du fait que les flacons proviennent de la Royal Navy.

C'est très gras, sur les agrumes, les fruits rouges mais on sent l'age avec un boisé humide assez présent. On garde un aspect assez frais avec du menthol et une évolution vers un côté floral très agréable.

Juste un petit regret de ne pas avoir pris ou eu plus de temps pour le laisser évoluer mais la satisfaction d'avoir pu avoir quelques cl d'un bouteille si rare.

10-Saint-James single cask 2008



On est parti dans les fruits confits avec de la datte mais aussi des épices que j'ai du mal à me rappeler.
Cela reste très fruité avec de la banane bien mure, le chocolat mais le boisé est aussi très présent.
C'est long sur les épices, les fruits, le caramel et je trouve le tout bien intégré.

Bref encore une belle découverte...encore

11-Neisson 21 ans



Encore un vénérable avec 21 ans de vieillissement tropical, 290 bouteilles résultat du vieillissement de 3 futs bref les anges se sont régalés.

C'est juste d'une finesse incroyable, c'est floral mais aussi avec de délicats agrumes et d'autres fruits qui se suivent sans discontinuer. Cela part aussi vers le pâtissier avec une sensation de tarte, des fruits secs grillés, du chocolat . C'est bien sur boisé mais d'une douceur et d'une élégance rare.

12-Caroni 1985 - 58.8



Un bon, même très bon, caroni typique avec du végétal, des hydrocarbures, des fruits confits, des fruits exotiques. Bref il ne fait pas partie des versions sauvages et est très agréable, bien intégré, assez fruité comme je les aimes.
C'est très long sur les mêmes notes.
 J'y replonge volontier dès que possible.

13-Black Toth 1975


Embouteillage d'une vingtaine de bouteille apparemment, un bébé de 42 ans quand même.
Beaucoup d'attente et au final un peu déçu par un rhum trop sucré à mon gout, de la mélasse, du bois, du fumé, des fruits confits et une longueur assez limitée. Est-ce du aux précédentes dégustations et à son taux d'alcool sommes toute assez raisonnable 44.5% ? Bref je suis dubitatif, guère transcendé par la bête et comme j'ai peu de chance d'avoir l'occasion de le re-goûter, j'en resterais là.

14-Blairmont 91


Alors là on passe dans un tout autre monde avec un nez d'une complexité terrible avec des fruits confits avec de la pomme, de la poire, de la pêche, de l'abricot, des agrumes genre marmelade d'orange et du citron, on passe ensuite vers les fruits secs et enfin le boisé.
En bouche on a bien entendu du boisé mais qui n'écrase pas tout le reste avec toujours ce fruité et cette marmelade d'orange. Cela se poursuit par un côté plus végétal et reglissé.
C'est long sur les mêmes notes.

Bref top top.

15- Caroni 23 magnum 1994-2017 - 59.8%




Une autre licorne qui s'ouvre avec ce vénérable tropical de 23 ans avec un vieillissement jusqu'en 2008 à Trinidad et puis un transfert et une fin de vieillissement au Guyana. 109 bouteilles sorties.

Que dire, à part que c'est juste une tuerie. Encore un Caroni à la fois fruité, rond avec ces bonnes notes pétrolifères et végétales juste présentes comme il faut. C'est long, cela laisse un sentiment d'en garder en bouche plusieurs minutes. Encore un grand moment.


16-Caroni 1996 Cremaschi



Le régional du jour avec l'embouteillage Velier en collaboration avec Stefano Cremaschi qui nous reçoit aujourd'hui. Je l'ai goûté il y a longtemps et je m'y replonge avec plaisir.

C'est floral au premier nez pour ensuite partir sur des notes pâtissières avec de la pâte d'amande, du gâteau, de la vanille. Les fruits confits voir la confiture multi-fruits complexifient l'ensemble. Les notes pétrolifères sont présentes mais plutôt en mode mineur.

C'est interminable et bien similaire à mon souvenir, pour moi un des meilleurs Caroni.

17-Maccalan Reflexion

Bon on termine par autre chose que du rhum mais cela aurait été dommage de passer à côté.
Donc Maccalan Reflexion dans une jolie carafe. 43% et élevage en fut de sherry.

Au nez, c'est très porté sur l'orange et les fruits blancs un peu acide, cela passe ensuite vers le plus gourmand avec du chocolat, du caramel, puis le boisé se fait sentir assez délicatement.

En bouche cela reste sur les agrumes, la pomme, le raisin et cet aspect gourmand chocolaté. En ressent aussi quelques épices mais très légers. 

C'est moyennement long sur les mêmes notes mais est-ce que mon palais pouvait encore ressentir quelque chose après le Cremaschi à plus de 70%.

Bon cela se termine là pour les dégustations avec un journée qui est passée à une vitesse incroyable, des bouteilles dans lesquelles j'aurais voulu me plonger et que j'ai du passer faute de temps, mais surtout un moment de partage intéressant avec un grand monsieur Gargano.

Vous pardonnerez mes notes assez brèves et je dois avouer n'avoir rien noté sur place et j'espère donc que ma mémoire ne me jouera pas des tours pendables.

Merci à mes compagnons de route et aux initiateurs de cette idée un peu folle.