jeudi 16 août 2018

Inauguration distillerie Dr Clyde


C'est donc en cette fin de matinée que j'embarque Jérôme dans la Francis mobile pour notre visite d'une partie de la Belgique. En effet au programme, inauguration de la distillerie Dr Clyde à Trois-Ponts et tasting des produits The Rum and The Whisky Mercenary à Boortmeerbeek. Chouette trajet en discutant avec mon compère de notre sujet de prédilection et nous voilà quelques minutes en avance pour la première visite de la journée prévue chez Dr Clyde.
Dr Clyde qui a lancé ses premières distillations il y a déjà quelques années depuis Srin (Seraing pour ceux qui ne sont pas du coin) dans des installations nettement plus petites et qui sont avantageusement remplacées par les nouvelles de Trois-Ponts.

C'est donc dans une bâtisse des années 30 à vue de nez (oui je garde un oeil sur mon nez) que les caves/garages ainsi que deux chalet en bois tout neuf accueillent désormais les activités multiples du docteur (Docteur qui ?). J'ai cherché mais je n'ai pas vu le Tardis (J'espère qu'il y en a encore quelques-uns qui me suivent).


La philosophie de la distillerie Dr Clyde est une production "comme au 19ème siècle". Période où de nombreuses distilleries locales existaient, on privilégiait les circuits cours par obligation vu la logistique qui en était encore à ses balbutiements. Bref on mangeait local, on buvait local et on se bourrait le gueule local.

Les distilleries de cette époques ont toutes disparus, victimes de différentes guerres et de la récupération des matériaux par les belligérants pour se mettre un peu plus violemment dans les dents.
Après la guerre, vu l'évolution de la logistique, les difficultés de relance économiques, seules quelques grandes distilleries ont pu relancer la production amenant une triste uniformisation des produits.

Cela veut dire aussi que la plupart des processus de la distillerie (comme par exemple l'embouteillage, l’étiquetage,, ...) sont manuels et donc cela prend du temps. Aussi que les recettes et méthodes sont traditionnelles.

La taille micro est une volonté qui a pour conséquence de se retrouver un peu esseulé dans la jungle réglementaire belge puisque les règlements s'appliquent à des entité d'une taille plus importante. Parfois un avantage pour éviter de devoir appliquer des règles trop contraignantes mais certainement la conséquence de naviguer dans un flou réglementaire qui moi me stresserait grandement. Mais heureusement ce n'est pas le cas de l'heureux propriétaire, distillateur, maître de chais, homme à tout faire, j'ai cité Pierre-Yves Smits. Accompagné comme tout bon docteur par son compagnon (non je n'ai pas dit infirmier) Olivier Fossoul.

Les présentations étant faites vient la question existentielle oui mais pourquoi Dr Clyde ?

Bon en gros parce que Distillerie Smit n'était pas très porteur, que il cherchait un nom en rapport avec la philosophie du projet, que Dr Clyde était un personnage de jeu de rôle inventé par Pierre-Yves lors de sa première vie de joueur. Et il est vrai que le concept et le nom ne s'oublie pas.

Avant de nous attaquer aux produits en eux-même, attardons nous un peu sur le cheminement du produit et ses étapes de fabrications.

Fermentation

Tout ce qui est sucré se fermente et se distille maintenant faut des sucres simples hein, ça vous savez non ?

Comme matière première travaillée on a :
  • Canne a sucre
    Bon soyons clair, il est compliqué de produire de la canne à sucre en Belgique question climat et température et le faire en serre est tout simplement hors de prix.
    Importer du jus de canne frais est compliqué puisqu'il faut le mettre en fermentation dans les 48 heures et que donc c'est chaud boulette pour le transport.
    Donc la forme de canne à sucre choisie est la mélasse qui est le résidu de la production de sucre. C'est donc sous cuve en plastique de 1.4T que la mélasse arrive à Trois-Pont. Bon pas trop souvent car il faut la descendre dans la cave et il faut être assez... créatif vu la configuration actuelle.
  • La cassonade c'était le début du projet, un alcool purement belge. Appelée un peu trop hardiment rhum au début ce qui a provoqué un certain tollé alimenté par les informations parcellaires et discutables de l'administration.
    Mais tout est revenu en ordre maintenant, l'alcool de cassonade ne s'appelle plus rhum mais comment alors ? Compliqué, car pas d'existence légale, pas d'autres présences sur ce marché donc finalement cela s’appellera donc le Old Clyde qui ne prête plus à aucune confusion.
La fermentation se fait dans une des 8 cuves prévues à cet effet avec du substrat (mélasse ou cassonade), des levures et de l'eau.



Les levures décomposent le sucre en absence d'oxygène (c'est dans le sucre qu'elle le prenne) mais l'alcool produit est aussi un poison pour les levures donc  le fermentation stoppe après un certains temps. Ici on arrive à 14% d'alcool pour une fermentation qui dure deux à trois semaine.

Lors de la fermentation il y a dégagement de gaz carbonique et donc production de bulles et de mousses. Quand cela s'arrête de buller et de mousser, la fermentation est terminée et on laisse reposer encore quelques jours avant de passer à la distillation.

La fermentation se fait à cuve ouverte pour permettre le travail des levures sauvages présentes dans l’air. Cet ajout rend le processus variable et donc le profil aromatique peut varier. On gagne de la typicité mais on perd de la stabilité dans la production.


Distillation

La distillation se fait en pot still (alambic charentais) acheté neuf au début de la distillerie et originaire du Portugal (non il n'y a pas de poil en dessous des bras, j'ai regardé). Mais cet alambic est quand même une reproduction d'un modèle ancien, cohérence du projet oblige.


Refroidissement par eau, on étanchéifie à l'ancienne avec des joints de farine.

Pour le rhum, on élimine la tête de distillation (mais peu au final), le distillat qui titre toujours au dessus de 60% s'écoule alors dans de petites cuves inox. On élimine la queue en la récoltant dans des bacs, et elle sera utilisée pour une distillation ultérieure. 


Pour le gin et l'absinthe on re-distille une seconde fois avec un ajout de plante et d'eau. On arrive a un pourcentage alcoolique de 80 à 85% après la seconde distillation.


Vieillissement



Pour le rhum, le vieillissement est fait en fûts de chêne américain neuf pour un échenge rapide entre le fût et le distillat. Cela se fait à température élevée grâce à un chauffage par radiateur (cela simule en quelque sorte un climat tropical). Les fûts seront remplis 2-3 fois avant d'être renouvelés..

Pour le Old Clyde on garde l'esprit contrebande. Le vieillissement se fait en fût inox dans lesquels on ajoute des copeaux de chênes et le produit est réchauffé plusieurs fois.

Pour la gamme Herbals (Gin, absinthe, elixir) : pas de vieillissement mais pour l'elixir ajout de sucre et pour l'absinthe ajout d'un peu de menthe pour colorer. Le reste des ingrédients sont ajoutés durant la distillation. Et parfois pour certains produits réduction avec de l'eau.

Voilà qui termine la visité, il ne reste plus qu'à nous rendre dans le shop qui se remplit progressivement pour déguster quelques produits. Première impression assez positive sur le rhum blanc et le Cask stength et donc petite séance de sample pour pouvoir déguster tout cela tranquillement à la maison et vous faire le retour de ces produits. Un second article est donc en préparation.







mardi 14 août 2018

Tasttoe : Rum and Whisky cafe #3



Après une visite à Trois-Ponts (cela sera un autre article) et puisque cela n'est pas dans le même coin, direction Boortmeerbeek pour mon compère Jérôme et moi-même. L'excuse du jour sera notre ami Jurgen qui présente quelques-uns de ses produits. Jurgen Vromans est ce personnage très sympathique à la base de The Whisky Mercenary et plus récemment The Rum Mercenary qui propose régulièrement des embouteillages intéressants (et des étiquettes top avec notre amis Jurgen caricaturé) et qui en plus collabore à d'autres projets comme Kintra et Liquid Treasure par exemple. L'autre excuse du jour sera de faire découvrir Tasttoe à Jérôme en espérant qu'il y trouve son bonheur (mais je n'en doute pas vraiment).

Puisque nous somme venu pour cela, nous décidons donc de nous attaquer au début par le rhum et donc par The Rum Mercenary pour ceux qui suivent un peu.

The Rum Mercenary Foursquare - 2005 - 12 ans - 59.8%


Bon j'avoue on a beaucoup discuté et j'ai un peu moins noté donc notes plus légères.
C'est un single barrel légèrement réduit issu donc d'un fut de chêne américain.

Au nez, c'est riche et on est indéniablement chez Foursquare avec de la coco, du fruit, du caramel. C'est aussi végétal et toasté. Quand je vous dis que c'est succinct..

En bouche, on est toujours sur les fruits assez confits, la coco, c'est rond et gourmand avec le caramel et la vanille. Les notes toastées du nez sont aussi présentes en bouche. C'est assez pêchu avec des épices et du poivre.

Assez long sur le caramel, le fruit et le poivre.

Un produit très rond et très doux au nez qui explose réellement en bouche mais cela explose dans le bon sens du terme avec de la richesse, une ligne directrice et beaucoup de pêche. Rien à envier aux embouteillages officiels au aux embouteillages d'autres IB et ceci avec un prix très abordable. Pour moi top rapport qualité/prix.

The Rum Mercenary Money Musk - 2007 - 11 Ans - 52.5%
Joint bottling Kintra 

Une couleur paille

Le nez est plutot rond et calme, sur le miel floral, les fruits jaunes, le raisin, l’ananas. Cela fini par revenir vers des notes plus habituelles avec du solvant et un végétal qui se fait plus présent et qui accompagne les notes boisées et toastées. Mais le fil directeur reste ce fruité assez rond.

En bouche, c’est assez rond et fruité pour passer rapidement vers un shoot d’épices qui chauffent l’entiereté de la bouche. Cela revient assez rapidement vers le fruité, le miel tout en gardant de discrète épices sur les côtés de la langue.

C’est moyennement long et se termine sur des notes plus végétales et un brin d’amertume.

Un très chouette nez, très rond, et gourmand mais au final une bouche qui est moins dans mes gouts, un peu trop d’épices et un peu trop d’amertume en ce qui me concerne. Cela reste une très belle expression de Moneymusk mais ce ne sera pas un coup de coeur.

Caddenhead's Caroni 1998 - 20ans - 62.8%


Puisque cet embouteillage pour The Nectar était en dégustation, j'en ai donc profité pour m'y plonger.
C'est un 20 ans avec la marque TMCG.

Au nez, on se retrouve clairement vers les Caroni sages et fruités. Donc du fruit et du confit, du gourmand et du caramel, du sucre mais aussi un petit rappel de cuir et de fumé et quelques notes bitumineuse qui nous rappellent d'ou cela vient.

En bouche même orientation c'est gourmand, rond et fruité avec toujours ces fruits confits, ici accompagnés de fruits rouges. C'est aussi plus végétal, fumé et ce bitume chaud qui reste comme un filet qui lie le tout. Quelques épices rentrent aussi dans la danse. Mais le sentiment principal reste le fruité.

C'est assez long sur les fruits, le caramel, le fumé.

C'est bon, il n'y a pas à dire. Un Caroni extrêmement fruité et gourmand. Par contre avec un prix qui frôle les 240EUR, on est je pense dans une tranche assez haute pour un vieillissement continental. Un peu dommage car cela peut être une agréable option gourmande.

Cela clôture les rhum pour passer aux whiskies (oui oui, toujours ceux de Jurgen). Jérôme a pris un peu d'avance comme il a passé le Caroni.

Pour rappel aussi mon expérience en whiskies est on ne peut plus limitée (mais je me soigne) donc soyez encore plus tolérant avec mes notes. Je suis quelque peu rassuré d'avoir comparé nos ressentis avec Jérôme et il me semblai que je n'était pas si loin de ses notes..

Kintra Glen Scotia - 2008 - 9ans - 55,9%


Finition en fut de sherry

Au nez ben pour moi ce sont les céréales qui arrivent en premier qui envahissent tout. Il me faut m'habituer quelque peu avant de pouvoir commencer à détecter ce qu'il y a en accompagnement. Donc j'ai trouvé cela végétal voir herbacé, des agrumes avec particulièrement une orange bien présente, une cohortes d'aromates un peu genre épices provençales et surtout un sentiment salin, iodé.

En bouche ce qui ressort pour moi est le côté végétal un peu amer, une acidité un peu chimique avec des notes de solvant.

Pas très long sur les mêmes notes.

Moi j'ai pas apprécié, clairement pas dans mes goûts. Et comme Jérôme n'était pas plus emballé, j'étais quelque peu rassuré.

Liquid Treasures Irish malt 1992 - 26 ans - 48.3%


Distillerie Cooley probablement

Au nez cela me plait déjà beaucoup plus avec des fruits jaunes (pêche, abricot) et des fruits blancs. Au delà de l'aspect céréalier, il y a aussi un côté floral.

En bouche c'est assez doux, rond avec un végétal un peu amer mais enrobé de fruits (ben les mêmes qu'au nez) et de miel aromatique (ou du miel et des herbes aromatiques). On y retrouve aussi des épices (canelle, vanille) le tout enrobé d'un fin boisé.

C'est long. Sur les épices, le miel les fruits.

Ben celui-là il me plait nettement mieux, je dirai même que j’apprécie.

Nous en resterons là et après un long tour du magasin, quelques achats nous revoilà en route pour regagner nos pénates. Chouette journée de partage à refaire prochainement. 

vendredi 10 août 2018

Petite soirée Caroni

Petite soirée dédiée à Caroni encore une fois. On s’attaque aujourd’hui à la dégustation de deux vieillissement continentaux avec les deux Wild Parrot White et Red puis on repassera du côté tropical de la force avec le Velier Caroni Replica.



Petite mise en bouche avant tout cela, histoire de s’ouvrir les papilles avec le Berry’s 19 ans toujours Caroni bien sur. D’ailleur il me plait toujours autant celui là.

Wild Parrot Caroni White - 1998 - 20ans - 62,6%

C’est doré avec des reflets foncés

Nez : les hydrocarbures sont là mais enrobé de notes très caramélisées et fruitées. C’est gourmand avec des notes de chocolat. Pour les fruits, on est dans le confit, le pruneau, la confiture de fraise. Un petit côté toasté, fumé rehausse le tout. Cela s »gare ensuite vers un côté plus végétal, herbes aromatiques.
Un nez très engageant et qui donne envie de poursuivre.

En bouche, les watts sont là, c’est épicé, végétal assez frais avec des touches réglissées. Après cette première attaque un peu tranchante, on passe sur des notes plus confites et chocolatée. Les hydrocarbures typé Caroni sont là mais restent très discrets et accompagnent de légères notes fumées.

La longueur est plutot moyenne sur le caramel et les fruits. Un petit peu déçu pour ce manque de longueur.

C’est pas mal, un nez très gourmand et très engageant qui n’est pas vraiment suivi par la bouche qui a de la pêche au départ mais s’éteind un peu trop vite. Un rapport qualité prix un peu discutable pour moi.

Wild Parrot Caroni Red - 1998 - 20ans - 63,5%


Légèrement plus foncé et non pas de reflets rouges.

Au nez : c’est différent on commence sur des fruits secs avant de plonger vers le caoutchouc. C’est plus végétal, presque floral et nettement moins fruité. Pour tout dire un nez plus calme et plus léger qui fini par s’ouvrir timidement sur les fruits et le caramel. Les fruits secs restent la ligne directrice.

En bouche, l’attaque est plus ronde et moins explosive sur le caramel, les hydrocarbures mais aussi les fruits qui étaient moins présents au nez. L’alcool est nettement mieux intégré. On retrouve aussi quelque notes chocolatée et du fumé.

C’est plus long sur le caramel, les épices poivre et muscade et le fumé.Une petite amertume végétale clotûre les débats.

Moins intéressant au nez, il se rattrappe avec une bouche plsu intéressante plus de longueur. Il me plait mieux mais un prix de sortie élevé qui est passé vers l’indécent maintenant font que je trouve qu’on peut se faire autant voir plus plaisir avec un investissement pécuniaire moindre.

Velier Caroni Replica - 2000 - 18 ans - 51,4%


On diminue le pourcentage alcoolique mais on est ici avec un vieillissement tropical.
On est ici sur un blend de différents futs co,ntrairement aux single cask de Stephano Cremaschi. Je crois que le match n’est pas si disproportionné que cela au final.

C’est doré et franchement pas plus foncé que nos deux autres protagonistes.

Au nez on se retrouve plus clairement chez Caroni avec ses notes d’hydrocarbure et fumées. C’est frais, mentholé, réglissé et végétal avant de plonger vers les fruits avec des abricots, des bananes, des fruits exotiques et quelques fruits rouges. Des épices sont en embuscades avec de la canelle, de la girofle et un shoot de vanille. C’est riche, et le vieillissement tropical amène ici pas mal de chose.

En bouche, c’est chocolaté avant de rapidement avoir un shoot d’épices. Cela se calme assez vite pour repasser sur le caramel, les fruits exotiques. Les notes pétrolifères sont discrètes mais le fumé est plus présent accompagné de tabac. Cela se poursuit sur des notes plus fraiches mentholées, réglissée et des épices.

C’est assez long sur des notes très fraiches et végétales avec une pointe d’amertume.

A mon gout cela manque un peu de fruité, un peu de longueur par rapport à mes Caroni préférés. Néanmoins cela reste un bon produit.

Clairement on est en présence du vainqueur de ce petit match mais pour tout dire je n’ai pas de vrai coup de coeur. Faudra que je reteste cela.

Les Wild Parrot ont un rapport qualité/prix assez discutables et le Velier ne m’emballe pas vraiment.

Rhum Fest Paris

Encore un peu de récupération écologique des notes de mon ami Jérôme (kesski fait bien ça) puisque nous avons vécu ce Rhum Fest ensemble. Comme précédemment, mes états d'âme, ajouts seront en bleu.



Je me concentrerai donc sur les notes de dégustations. Si vous voulez les petites histoires je vous renvoi au textes originaux de Jérôme alias Mr. Rhum 'n Whisky.

C'est ici et c'est en épisode
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
Episode 5
Episode 6
Episode 7

A1710


On ne va pas refaire l'histoire, ni polémiquer sur le « placement » des premiers rhums sortis par la maison ou encore sur le goût particulier du premier batch de La Perle, non on va retenir ce qui nous intéresse vraiment :
- des représentants passionnés (ok, c'est leur job mais on en a vu qui étaient loin d'être souriants et avenants hein donc c'est bon de le souligner) qui respiraient vraiment l'envie de faire découvrir leurs produits ;
- des produits – parlons-en - qui ont fait un bond en avant assez stupéfiant (on pourrait même dire stratosphérique comparé au blanc dégusté l'année dernière) ;
- un patron qui aurait pu prendre la peine de dire bonjour aux personnes dégustant ses produits (même si on était les inconnus de service, ça ne coûtait pas grand-chose).
J'annonce de suite la couleur en vous disant que je n'attendais pas grand-chose de ma dégustation mais comme les blancs bio m'intéressaient je me suis quad même arrêté.Et j'ai bien fait car ça a été une des toutes bonnes surprises de ce Rhum Fest !
Au final, j’ai fait tout le line-up

La Perle – batch 2017 :



Si le contenant n’a pas changé, le contenu par contre …
Bon, on est sur un blanc hein, du coup c’est cristallin (histoire de varier un peu la description et ne pas dire à chaque fois « ben c’est transparent tiens »).

Le nez démarre à fond sur la canne. On sait ce qu’on boit et ça c’est bien ;-)
Suivent ensuite les agrumes qui amènent de la fraicheur à l’ensemble ainsi que quelques notes salines pas désagréables du tout.

Vient le moment redouté de la mise en bouche du liquide (viande boucanée, moule, … vous vous souvenez ?) et là … surprise, rien de déplaisant ! Le produit reste toujours très végétal mais est bien plus épicé : les notes salines perçues au nez sont toujours là mais on a droit à des shoots poivrés assez puissants.

La rétro-olfaction est chaude, sur les épices (surtout) et laisse place à une certaine amertume végétale (pas désagréable notez bien). Le tout est rafraichi par le retour des notes d’agrumes.

La finale, moyenne, va rester sur les mêmes notes. Elle sera épicée et végétale tout en étant accompagnée d’agrumes.

Très honnêtement, un monde de différence par rapport au premier batch et un produit bien plus sympa !
C'est celui que j'ai raté vu mon léger décalage d'horaire donc je suis totalement d'accord ;-).

La Perle Rare – Canne B 69-566 :



Je ne vais pas m’étendre sur la dénomination qui fait trop bling-bling à mon goût (notez bien, après « rhum extraordinaire », plus rien ne m’étonne :p) pour plutôt m’arrêter sur deux choses qui me paraissent bien plus importantes :
- il s’agit d’un rhum issu de la culture bio. On peut penser ce qu’on veut du bio mais force est de reconnaitre que c’est bien (et le prix n’est pas trop impacté en plus) ;
- il s’agit d’un monovariétal : c’est de la canne bleue.
Ah oui, c’est le millésime 2017 ;-)

Après, la couleur employée sur l’étiquette donnait une idée de la canne utilisée :p
Niveau couleur, c’est pareil, que dalle.

Le nez est très, très, très canne. On ne sent que ça. Et c’est chouette, vraiment.
On repère également un peu d’épices. C’est bien mais sans plus. Toujours avec quelques agrumes mais léger.

En bouche, c’est, de suite, plus intense, les épices (que je n’ai pas su identifier) sont différentes mais bien présentes tout comme la canne. Enfin, on notera un léger côté tendant vers une certaine sucrosité qui n’était pas présent sur la version « de base ».

La rétro-olfaction nous gratifie ici aussi d’une belle et puissante chaleur épicée (sur le piment) accompagnée de notes végétales.

La finale va rester sur ce côté épicé et végétal tout en présentant quelques notes salines.
Sympa. Mais à choisir, je prends le précédent.
D'accord aussi, j'ai même noté un peu trop monolithique.

La Perle Rare – Canne R 579 :



Celui-ci aussi c’est un bio monovariétal de 2017 … mais en canne rouge cette fois.
A nouveau, l’étiquette nous mettait sur la voie

Pour la couleur, on va passer hein.

Le nez est toujours sur la canne (bon, c’est pas étonnant, je sais) mais beaucoup plus gourmand que les deux versions dégustées jusqu’ici. On en viendrait à relever des notes plus fruitées tellement il est rond. J'ai ajouté des agrumes et des fruits secs aussi. J’aime beaucoup. Moi aussi !

En bouche, on va retrouver ce côté salin qui accompagne les notes de cannes.
Les épices, très présentes ici aussi, amènent un peps incroyable à l’ensemble.
J'ai ajouté une légère amertume avec de l'olive et quelques agrumes.

À la rétro-olfaction, on fera à nouveau face à quelque chose de très épicé qui sera toutefois suivi d’un retour beaucoup plus doux sur la canne. On notera également une légère amertume.

La finale est assez longue, sur ces notes de canne hyper gourmandes qui nous accompagnent depuis le début ainsi que sur des relents maritimes épicés.

Top celui-ci. Visiblement, quand on préfère le canne rouge au canne bleu, on a un « palais martiniquais ». Je suis content de l’apprendre, ça me fera une excuse de plus pour me servir un ti-punch. Tu peux aussi m'en servir un.

Renaissance :



On change de style de carafe pour un blanc ayant passé quelques jours en fût de chêne (ayant précédemment contenu du cognac). Tout de suite, ça donne l’impression d’un produit plus « luxueux » que les bouteilles précédentes.

Quelques jours en fût j’ai dit, donc pas plus coloré que les trois autres.

Le nez fait preuve d’une grande douceur (quasi pâtissier ?) et est assez fin, légèrement fruités (sur les agrumes encore) et, logiquement, sur des notes de canne.

La bouche est tout en contraste : beaucoup, beaucoup plus épicée que ce que le nez laissait présager (sel, piment, poivre) malgré une douceur sous-jacente sur la canne avec une certaine sucrosité (plus fruitée elle).

La rétro-olfaction est chaude et épicée. Elle nous offrira un retour des agrumes et de la douceur pour contrebalancer cette sensation épicée.

La finale est également assez longue, toujours sur cette sensation épicée (on part plus sur des notes salées, marines) qui va nous accompagner jusqu’au bout de la dégustation. L’aspect « doux » du produit est cependant présent mais se fait plus discret. On assistera également au retour des notes végétales qui amèneront une certaine amertume à l’ensemble.

Moui… Moi je dirai même bof bof, belle carafe mais contenu qui m'a nettement moins plu.

La Perle Brute – 66° - Cannes de Monsieur Paul Octave :

À peine la journée commencée qu’on part déjà sur un brut de colonne. C’est tendance pour l’instant.
Celui-ci est élaboré à partir de trois variétés de cannes créoles. On retrouve le design épuré des bouteilles « de base ».



On reste sur un blanc, certes au voltage plus élevé mais un blanc quand même. Donc, pour ce qui est de la couleur, on repassera.

Au nez, on sent directement qu’il y a plus de puissance mais c’est bien foutu. L’intégration est pas mal réussie et le tout n’agresse pas les narines. Et rien que ça, c’est déjà important. On reste malgré tout sur un produit très rond qui tourne autour de la canne (certes, les watts en plus) et qui se révèle finalement relativement fruité. On repérera également une certaine fraîcheur derrière cet ensemble.

En bouche, c’est chaud (dans le style, « ça s’évapore »), c’est super rond (sur une certaine sucrosité végétale), c’est épicé et salin juste comme il faut. Miam quoi.

À la rétro-olfaction, on fait fatalement face à un produit chaud et épicé qui présente une légère amertume végétale. On assistera ici à un retour des agrumes de manière assez insistante.

Il va sans dire que la finale est trèèèèès longue, sur ces notes salines/marines mais également sur une belle rondeur accompagnée de notes d’agrumes.

Vraiment bien. Il m'a bien plu aussi celui là. Suis curieux de voir si il vont le sortir dans cette version ou si ils vont un peu le laisser encore s’assagir un peu ?
À noter qu’il s’agit d’une « expérience » et qu’en fonction des retours, ils envisageront ou non de le commercialiser. Ne reste plus qu’à espérer que ça soit le cas parce que c’est vachement bien !

Belle évolution des blancs chez A1710 donc.
S’il fallait faire un classement des produits que j’ai préféré, il ressemblerait à ça :
1. La Perle Rare canne rouge (d’une courte tête)
2. La Perle Brute
3. La Perle (oui, celui « de base »)
4. La Perle Rare canne bleue
5. Renaissance (comme quoi).

A la base j’étais là pour les blancs et c’était chose faite mais devant l’enthousiasme du représentant qui nous a fait découvrir le line-up ben, on s’est laissé tenter par les vieux. Notez bien la cuvée « Chevaliers du Zodiaque » (oui, faut pas appeler son rhum « Nuée Ardente » si on ne veut pas avoir une réflexion pareille :p) n’était pas disponible car épuisée (si je en dis pas de bêtises). Autre chose aussi : pour l’instant les « vieux » de chez A1710 ben, c’est pas les leurs vu que la distillerie n’existe que depuis quelques années. Il s’agit donc de blends composés au moyen de jus rachetés à d’autres distilleries.

Soleil de Minuit :

Et oui, tous portent un nom assez pittoresque ;-). On est face ici à un blend âgé de 8 à 12 ans.



Clairement, le produit est attrayant pour l’œil. Ca y est, il y a de la couleur ! La robe tend vers l’or orangé à reflets dorés.

Le nez est très rond et très agréable, vraiment.
On part sur des notes de fruits noirs (pruneau, raisins secs, …), sur une belle sucrosité typée mélasse et des arômes assez pâtissiers. Ça donne envie.
J'avais aussi au nez dans les fruits rouges, l'amande et un petit côté floral. Vraiment très chouette nez.
La suite ne sera malheureusement pas au diapason.

Attention, c’est loin d’être mauvais hein, c’est juste que c’est « décevant » (c’est texto la note reprise en marge dans mes notes) eu égard à ce que nous réservait le nez.
Donc, en bouche, c’est boisé, sur la mélasse/le caramel et les fruits cuits voire confits pour certains.
J'ai ajoutés quelques fruits jaunes, des prunes, quelques agrumes. J'ai noté rond et plat.

La rétro-olfaction nous offre un produit chaud, bien plus épicé que ce que le nez et la bouche laissaient entrevoir et garde ce côté mélasse/fruits confits.

La finale est moyennement longue, sur les épices, la mélasse en plein (les fruits confits disparaissent pas mal derrière ce côté « gras ») et un côté salin ( ?? Je ne sais plus relire mes notes mais c’est ce qui s’en rapproche le plus …) vient faire son apparition.

Le nez était prometteur, le reste est sans surprises. Dommage. Bof du coup (surtout si la politique tarifaire n’a pas changée). Je plussoie nez prometteur et bouche décevante.

Tricentenaire :

Celui-ci est plus vieux vu qu’il s’agit d’un blend comportant des jus âgés de 8 à 17 ans. La bouteille ayant un certain style (reconnaissons-le), elle est utilisée pour chacune des trois cuvées « prestige ».



La robe est un rien plus claire que celle du Soleil de Minuit.

Le nez de celui-ci est beaucoup plus frais que le précédent : on démarre sur un fin boisé accompagné de légères notes mentholées, voire de quelques notes de réglisse.
Pour le surplus, je ne saurais pas vous dire : il y a un gros blanc dans mes notes mais je suis quasi sûr d’y avoir relevé autre chose.
Moi j'ai moins de trous dans ces notes quand je dis qu'on est complémentaire ...: Très végétal au nez, des fruits rouges, des agrumes, c'est floral avant de passer sur la compote de fruit, un aspect beurré et quelques fruits secs.
Soit, retenez juste qu’il est beaucoup plus frais que l’autre. Et je trouve ça plus agréable.

En bouche, ce fin boisé perçu au nez est toujours présent. On retrouve également de légères notes fruitées (tendant ici aussi vers les fruits confits) ainsi que quelques épices rafraichissantes.
Le petit côté mentholé perçu au nez est toujours de la partie.
En bouche j'ai toujours cet aspect végétal mais aussi des notes salines, le boisé très fin et assez agréable. Les épices sont bien là et j'ai noté de la cannelle assez présente accompagnée de quelques fruits secs.

À la rétro-olfaction, on a droit à un shoot de fraîcheur boisé et mentholée avec un gros retour des agrumes, orange en tête.

La finale est également de longueur moyenne.
Elle est un rien plus épicée que ce que le produit nous avait réservé jusqu’à présent.
Les notes boisées sont bien là tout comme cette fraicheur sous-jacente qui tend toujours vers l’orange mentholée.

Bien plus agréable que le premier. Tout à fait d'accord cela est mieux.
Bon, maintenant qu’on a vu la qualité de leur blanc bio (principalement le canne rouge), il n’y a plus qu’à patienter encore quelques années afin qu’ils nous offrent « leurs » véritables rhums vieux. Hâte d’y être.

Compagnie des Indes

On va se pencher cette fois sur les nouveautés de chez Compagnie des Indes.

Ayant récemment vu circuler quelques photos sur les réseaux sociaux, on se réjouissait de découvrir les nouveaux embouteillages en provenance de Floride, du Fiji, de Jamaïque et du Venezuela. Pas de chance, le Florida n’était pas présenté. Par contre le vénézuélien était là, tant en version réduite qu’en version brute de fût.



Vous comprenez maintenant pourquoi le « chemise à fleurs » ?
Ah oui, scandale comme dirait Roger, chez Plantation ils essaient de s’inspirer des chemises de Florent. Scandaleux ! ;-)
Les notes seront comme d’habitude assez réduites vu que les doses servies par Florent sont – elles aussi – assez réduites. Mais c’est pareil quel que soit le salon (et c’est gratuit à chaque fois) donc on a l’habitude.

Compagnie des Indes – Fiji – 13 ans (décembre 2004 – mars 2018) – 44% :

Comme souvent, quand ça vient du Fiji, c’est de chez South Pacific Distillery. Et comme d’habitude, la bouteille est toujours pleine d’infos et ça, c’est chouette !



Visuellement, on part sur quelque chose tendant vers l’or léger.

Le nez est relativement fruité avec de légères notes de solvant ainsi qu’une légère impression de sucrosité.

En bouche, c’est triste à dire mais c’est assez plat en fait. On est face à quelque chose d’assez sucré avec un arrière-goût « spécial » assez indéfinissable (dans le feu de l’action, j’ai lâché « plastique » et ça a semblé correspondre aux impressions de Francis).
On conserve cette petite touche de solvant.

Niveau rétro-olfaction, on part sur des notes plus fumées avec un léger aspect « plastique amer » …

La finale est assez courte, sur ces goûts bizarres.

Ma conclusion, sans appel, retapée textuellement : « plat et écœurant ». Voilà, voilà.
Bon après, j’ai commencé à découvrir les Fiji avec les deux derniers Samaroli. … … Pitêt j’ai mis la barre un peu haut directement aussi hein --‘
Suis dans des notes similaires donc rien à ajouter. Déçu quoi.

Compagnie des Indes – Clarendon – 11 ans (mars 2007 – mars 2018) – 43% :

Clarendon, c’est pour ne pas dire Monymusk ;-) Là, vous le voyez moins mais c’est bien les bouteilles typiques de chez CDI, immédiatement reconnaissables.




La robe de celui-ci est de couleur paille à reflets dorés.

Le nez est jamaïcain, il n’y a pas de doutes possibles. Mais c’est différent de ce à quoi on pourrait s’attendre : le profil est hyper fruité, très pâtissier avec un aspect trash non pas sur le solvant mais plutôt un côté fermier, voire « pourri ». On y trouve également un léger côté fumé. Moi j'ai ajouté un petit côté floral.

En bouche, finalement, on va retrouver ce côté si typique sur le solvant et la colle forte.
Mais ce qui va prendre le pas sur le reste c’est un côté floral. C’est hyper floral en fait (limite trop).
D'accord avec le côté hyper-floral et quelques épices.

La rétro-olfaction nous gratifiera d’une amertume légère sur les agrumes en conservant ce côté « trash » particulier et prégnant perçu au nez.

La finale est beaucoup plus longue que sur le Fiji (après, c’est pas compliqué non plus) et va rester sur ce côté floral légèrement amer.

C’est mieux mais comparé à ce que CDI nous a déjà offert en provenance de Jamaïque (sans citer le Hampden 24 ans, on peut se contenter du Long Pond 12 ans et de la dernière bombe découverte lors du Salon du rhum de Spa, le New Yarmouth) ben c’est pas encore ça …
Pas désagréable mais pas un premier de classe.

Compagnie des Indes – Venezuela – 12 ans (mars 2006 – mars 2018) – 58% :

Celui-ci nous vient de chez CADC ou « Corporacion Alcoholes Del Caraibos » et nous est présenté brut de fût. Comme dit plus haut, il y a bien une version réduite mais on l’a laissée de côté.



La robe est d’une belle couleur cuivre à reflets orangés et ça plaque crapuleusement au verre

Le premier nez est à la fois alcooleux et acide (!) avant que les fruits exotiques et des notes plus caramélisées n’arrivent. Moui … J'ai en plus du citron et un premier nez à la limite du rance très bofbof en fait.

En bouche, c’est – sans trop de surprises malheureusement – « caramel » et fruits exotiques.
Quelques épices amènent un peu de peps à l’ensemble et une légère touche fumée un peu de complexité mais voilà. Ah oui, on sent bien les watts en plus.

Pour la rétro-olfaction, j’ai pas noté. Voilà.

La finale, passablement longue je suppose vu le voltage (oui, j’ai zappé cette partie là), restera sur ces notes caramélisées fumées avant de partir de manière on ne peut plus surprenante sur les fruits.
Et quand je dis les fruits, c’est d’abord un peu de fruits exotiques avant de virer à fond sur les fruits rouges (oui, oui, carrément ! Y a même des notes de fraise. Et je ne suis pas le seul à les avoir senties).

Ben bof en fait … Fort peu concluant tout ça.

Très peu concluant de fait. Mais … Il y a peu, une photo a commencé à tourner – encore – sur les réseaux sociaux et a, bien plus que les produits dégustés ci-dessus, attisé pas mal de convoitises :



Un Enmore de 29 ans « brut de fût » … 

C’est clair que ça donne envie ! Et, non, je n'ai pas eu l'opportunité de faire une photo de la bouteille en live. Du coup, j’y suis allé avec ma subtilité légendaire et j’ai dit à Florent que j’avais vu passer des photos de ladite bouteille et là, il me dit que oui, elle est là mais chuuut ...* joie *.
Après un nettoyage de verre à la chemise à fleurs (oui, il semblerait que mon mouchoir sente le Soupline et que je sois tellement habitué à cette odeur que je ne le remarque même plus. Soit), nous avons eu droit à une mini rasade dans un verre pour deux.

Les notes du nez seront fatalement plus détaillées que le reste

Compagnie des Indes – Guyana – 29 ans (novembre 1988 – mars 2018) – 48% :

La robe présente est d’un bel or à reflets dorés.

Le nez, malgré le fait qu’il s’agisse d’une micro-dose, ne cessera d’évoluer tout au long de la dégustation. Il va sans dire qu’il est hyper puissant et aromatique. Et qu’il sent super bon. On démarre sur des notes de cuir et de mélasse/sucre brun d’une intensité incroyable et on ne peut plus agréable avant de passer vers des notes fruitées et torréfiées. Un boisé hyper bien fondu englobe le tout.
Ce truc est démentiel. Top, top, top ! Les fruits confits, les fruits rouges et la pâtissier sont mes ajouts à la communauté du nez.

En bouche, vu le volume servi, on n’a pas vraiment eu l’occasion de se pencher longuement sur la bête mais ça démarre sur des notes florales et intenses pour partir ensuite sur le cuir, les fruits cuits, le sucre brun et des notes torréfiées tendant vers quelque chose de plus fumé. Des épices et du patissier en plus m'ont semblé s'exprimer sur ces quelques gouttes.

Niveau rétro-olfaction, c’est ce côté mélasse fumée qui est ressorti.

La finale, niveau longueur, je ne saurais pas dire mais ça doit être pas mal parce que, dans le désordre, on y trouve des notes florales et fumées, du sucre brun caramélisé et des fruits secs ainsi qu’une légère amertume.

Génial, tout simplement génial. Ya bon celui là, il mérite à lui seul notre visite à la chemise à fleur.
Ça serait un des gros coups de cœur du salon si ce n’était son prix … annoncé par Florent entre 400 et 500 euros. Gloup. Notez bien, ça se trouve sur pas mal de site à un peu moins cher (entre 355 et 390 euros). C’est mieux mais encore trop cher pour moi.

Finalement, on a bien fait de s’arrêter dites donc !

Excellence Rhum

Parce que oui, c’est bien d’Excellence Rhum, le site de vente de rhum en ligne aux références multiples et variées (pour ceux qui ne connaissent pas, ce n’est pas exhaustif mais pas loin) dont il s’agit. L’année dernière, on avait déjà eu droit à quatre embouteillages parait-il de belle facture (les samples sont toujours à la maison, en passe d’être ouverts. Y a plus qu’à), savoir un Foursquare, un Bellevue, un Diamond et un Hampden. On conserve le même packaging, sobre et, je trouve, assez classe, qui reprend tout un tas d’infos sur la bouteille. Et ça, j’aime bien :-)

Les quatre nouveaux embouteillages (car oui, visiblement, ça fonctionne par quatre) étaient présentés au stand des nouveautés par Alexandre Beudet himself (Monsieur Excellence Rhum quoi). Bon il était un peu occupé et nous on notait plein de trucs donc on n’a pas beaucoup discuté mais voilà.
Place à la dégustation dont l’ordre nous a été conseillé par l’homme qui se cache derrière ses embouteillages


Ici, il est devant, d’accord …

Excellence Rhum – Foursquare – 10 ans (juin 2007 – avril 2018) – 64,4% :



Par acquit de conscience, je vais quand même vous mettre mes notes même si, avec les photos, c’est déjà plein d’info. Je vous avais prévenu.

La robe est d’un bel or soutenu à reflets dorés.

Le nez est « Barbade à souhait » : la coco et la vanille s’en donnent à cœur joie. Le voltage amène juste ce qu’il faut d’intensité à ce produit très doux, très patissier. Menthol, fruits secs raisins seché...

En bouche, c’est chaud (vu le voltage, ça se comprend), rond et légèrement épicé. On reste sur la coco qui sera le fil conducteur de la dégustation accompagnée de touches de vanille plus légères et d’épices subtiles. Un fin boisé amène un peu de complexité à l’ensemble qui continue de rester très gourmand. Pas mieux

Niveau rétro-olfaction, c’est sensiblement pareil (oui, j’ai juste noté « idem »).

La finale, longue, va rester sur ces mêmes notes : coco, vanille et boisé avec une fine touche fumée/toastée.

Très honnêtement, c’est gourmand et sympa. Certes un peu linéaire et fort sur la coco mais agréable.

Après niveau tarif, c’est là que le bât blesse : les embouteillages officiels (ici, je pense au 2004) sont tout aussi sympa à quasi deux fois moins cher. Bah oui, ça fait réfléchir du coup.

Excellence Rhum- Fidji – 13 ans (décembre 2004 – avril 2018) – 65,5% :

Retour chez South Pacific Distillery du coup (oui, comme l’embouteillage Compagnie des Indes. Ou les derniers Samaroli. Comme un peu tous les trucs venant de là en fait). Attention à la nuance de bleu si vous comptez acheter vos bouteilles en vous fiant juste à la couleur sans lire ce qu’il y a écrit dessus ;-)



La robe de celui-ci est dorée.

Le nez m’a paru pâtissier (encore, oui) et alcooleux, trop alcooleux en fait. À part ça, c’est assez léger et il y a des agrumes (oui, quand je démarre comme ça, c’est jamais bon pour la suite :p). Floral aussi

En bouche, la première impression est très particulière, assez intense (je n’ai – à ce moment – pas réussi à mettre de note là-dessus) mais toujours assez gourmande. C’est toujours très puissant (on les sent bien les 65,5%). Arrivent ensuite un peu plus d’arômes connus mais toujours assez spéciaux : notes fumées voire camphrées, impression florale et végétale et fine touche sucrée sous-jacente. À la rétro-olfaction, c’est « piquant », terreux et épicé.

La finale est très, très, très longue et revient – malheureusement – trop à mon goût sur ce côté alcooleux. Elle conservera également une sucrosité particulière.

Ben oui mais non en fait. Trop alcooleux à mon goût et, comme pour le Fidji de chez Compagnie des Indes, à des années lumières de la finesse des derniers embouteillages Samaroli.

Excellence Rhum – Port Mourant – 10 ans (avril 2008 – avril 2018) – 62,2% :



Toujours très sobre et très bien dessiné. Et toujours très complet aussi.

La robe de celui-ci est assez claire, on tire vers une couleur paille à reflets scintillants.

Le nez est d’emblée plus intéressant même si assez particulier : à la fois floral et « caoutchouteux » (la célèbre amertume humide de chez Port Mourant chère à certains ?) mais également plus épicé.
Et par rapport au précédent, les 62,2% sont vachement bien intégré. Ca vous change la vie. Des notes boisées des fruits secs

En bouche, c’est beaucoup plus intense : on démarre sur des notes de cuir épicé qui sont englobées d’un agréable boisé et de sympathiques notes fruitées.

À la rétro-olfaction, on récupère une dose d’amertume accompagnée de notes de réglisse et de bois humide. À noter que le produit se fait plus épicé encore.

La finale est moins longue que le précédent (on va dire moyenne du coup) et reste sur ces notes épicées à la réglisse.

Sympa (beaucoup plus que le Fiji et plus original que le Foursquare) mais il lui manque un truc je trouve … si seulement il avait été … plus tropical peut-être ? Dommage. Trop sage en gout mais pourtant trop alcooleux...

Excellence Rhum – Worthy Park – 10 ans (décembre 2007 – avril 2018) – 57% :

Oui, on a fini par le plus soft niveau watts. Mais bon, c’est un jamaïcain aussi ;-)



Ici, je suis hyper fan de l’étiquette. Voilà. Je voulais juste que vous le sachiez ^^

La robe est, à nouveau, assez claire sur des nuances de doré.

Au nez, on sent directement qu’on n’est pas face aux Worthy Park hyper fruités que j’ai déjà chroniqués mais plutôt sur un Worthy Park pâtissier à tendance beurré et acidulé (pour moi une certaine marque Worthy Park si je puis dire). Pas beaucoup plus de notes malheureusement, la dame parfumée se rapprochait dangereusement et laissait une odeur prégnante dans son sillage. Caramba !
L’alcool m’a semblé trop présent. Idem

En bouche, le produit est très (trop ?) sucré sur des notes pâtissières on ne peut plus gourmande et légèrement floral. Il conserve également une petite pointe d’acidité.

La rétro-olfaction offre un caractère chaud, épicé, légèrement amer, toujours pâtissier et à nouveau floral.

La finale va rester sur cette amertume florale et pâtissière.

Un peu déçu je dois dire. Après, Worthy Park, je commence à avoir pas mal de points de comparaison dont des très bien donc voilà (et il y en a un dont je n’ai pas encore parlé qui est une vraie tuerie). On est d'accord, un trop light à mon gout pour cette partie de monde.

Je suis content d’avoir découvert la gamme mais ça reste en demi-teinte pour moi :
- un chouette Foursquare mais qui ne se démarque pas assez des embouteillages officiels (surtout au vu de son prix) ;
- un Fidji trop alcooleux et pas à niveau si on le compare à un Samaroli (pour le même prix) ;
- un Port Mourant sympa mais auquel il manque un truc, un brin de folie tropicale ;
- un Worthy Park sympa au demeurant (à revoir pour le nez) mais – à nouveau – pour le même budget voire moins, y a plus chouette ailleurs.

Clairin Le Rocher :

Faute de Championship, on a pu découvrir le dernier clairin en date de chez Velier. Celui-ci est élaboré à base de sirop de canne et titre à 46,5 %. Moi j'aime bien leur étiquette, elles sont chouettes et pas avares en infos.



Notez bien, celui-ci, on a commencé à faire ça comme il faut (la dégustation s'entend) avant de se rendre compte que Joshua était au stand d'en face (enfin plus ou moins). La dégustation a donc fini sur le stand 1423 SBS tout en discutant avec lui. Autant dire de suite que les notes s'en ressentent …

Niveau couleur, ben rien hein, c'est pas un Ansyen donc voilà.

Au nez, c'est juste « ouch ! ». A se demander si on ne vient pas de découvrir le « rhum/mezcal » tellement il présente des notes lactées (sur le fromage de chèvre ; je vous jure) et fermières.Vous avez dit chipito au fromage ?

La bouche est complètement différente : c'est très rond tout en étant à la fois très végétal, légèrement épicé, un rien mentholé (pour autant que ça soit bien ce que j'ai écrit) et toujours assez lacté. Pas mieux

Niveau rétro-olfaction, c'est assez semblable.

La finale propose une jolie longueur sur ces mêmes arômes avec quelques notes fruitées en plus (je n'arrive pas à me relire donc niveau précision on en restera là) et un retour de cette puissance fermière.

C'est atypique. Mais j'aime bien ! Ben moi aussi j'aime beaucoup en fait.

1423 S.B.S

A la base, pour Francis, Marc et moi, c'est l'achat – à trois – d'une bouteille d'Enmore pas donnée mais terriblement bonne.Enfin, c'est la découverte de leur nouvelle gamme – tout récemment embouteillée – lors de ce Rhum Fest. Sinon, 1423 S.B.S (que j'appellerai – par facilité – S.B.S par la suite) c'est un embouteilleur indépendant danois dont l'existence remonte à 2008. Pour ceux qui ont suivi, on était tranquillement en train de déguster le Clairin Le Rocher quand on s'est tourné vers le stand d'en face et, surprise, que l’on voit Joshua qui nous faisait de grands signes. Du coup, direction le stand Esclavo ou « Mr S.B.S » nous dit qu'il a quelque chose (plein de trucs en fait) à nous faire goûter et sort, de sous le comptoir, les mignonnettes de la nouvelle gamme de chez S.B.S. On parle quand même là de cinq produits géniaux sur six (dans le désordre trois coups de cœur, une super bonne surprise, un ron bien plus sympa que ce qui se fait d'habitude et un produit un peu plus consensuel) au voltage non négligeable. Et c'est super sympa de nous en avoir gardé un peu :-D



Photo de famille
Et oui, petit échantillon donc petit verre, ça fait partie du jeu :-)

S.B.S Venezuela – 2004 – 14 ans – 58,9 % :

Cela viendrait de chez Occumare.


Vous remarquerez vite que les bouteilles de chez S.B.S sont facilement reconnaissables ;-)

Le verre se pare d'une belle robe cuivrée.

Le nez est – sans surprise – d'abord sur le caramel/la mélasse mais pas que ! En effet, on y trouvera également des notes de fruits secs et d'agrumes (orange principalement) accompagnées de quelques épices. On notera également le beau travail sur l'intégration de l'alcool. Des fruits confits et un je ne sais quoi de pâtissier.

La bouche est pleine de peps. On y retrouve – dans le désordre – des épices (cannelle et poivre en tête), du menthol et ce côté caramel si typé « ron ». Des fruits confits (prune, figue, abricot) du menthol, des fruits secs et toujours ce patissier.

Ce qui est assez stupéfiant, à la rétro-olfaction, c'est que c'est hyper frais, épicé et très rond sur ce côté caramel/mélasse.

La finale est assez longue (bien plus longue que toute une flopée de rhums de tendance hispanique juste « sucrés ») sur une fraîcheur « douceureuse » (le menthol, encore lui, se fond à des notes de caramel épicé).

Ah ben très, très bien dites donc. Un Vénézuélien qui explose le « roi » Diplomatico et qui renvoie dans les cordes le triste embouteillage de chez CDI.  « S.B.S twelve points » comme dirait l'autre.

S.B.S Trinidad -1991 – 26 ans – 66,3 % :

Il semblerait qu'il soit finalement embouteillé à 66,2 %.
Alors très honnêtement, c'est celui du line-up qui me tentait le moins parce que ce n'est pas un Caroni. Et du coup, ça vient de chez TDL. Ou Angostura si on veut être réducteur.


Très honnêtement, de prime abord, je n'étais pas tenté... et pourtant !

Celui-ci présente une belle couleur or orangée.

Aussi étrange que cela puisse paraître, le nez semble – dans un premier temps – assez typé Caroni. On pourrait même croire qu'on a un mix des deux (Caroni et Angostura) tant le fondu des notes fumées et la rondeur des fruits se mélangent harmonieusement. Avec 26 ans au compteur, c'est fatalement boisé mais c’est tout sauf dérangeant. On y relèvera aussi quelques épices. Les fruits sous forme de confiture de fruit rouge, de framboise fraiche. Floral aussi. Et les 66,3 % ? Ils passent tout seul ;-)

En bouche, on se rend bien compte que ce n'est pas un Caroni. C'est même le festival du fruit ! Les fruits exotiques s'en donnent à cœur joie et les épices ramènent un peu d'intensité à la chose. Quoi les 66,3 % ? Ils sont toujours hyper bien intégrés, merci pour eux.

La rétro-olfaction fait place à un retour des notes fumées tout en conservant ce côté hyper fruité (toujours dans l'exotisme) et épicé.

La finale, d'une belle longueur, nous gratifiera du retour de ces fausses notes caroniesques hyper fruitées. Le verre vide se fait plus empyreumatique.

Ah ben ça, c'est une grosse claque dites donc ! Pour ceux qui suivent, il s'agit bien de la « super bonne surprise » annoncée plus haut. Une bonne surprise donc (et ce n'est pas fini)

S.B.S Belize – 2006 – 11 ans – 64,7 % :

Qui dit Belize, dit Travellers hein ;-)



La robe de celui-ci est orangée à reflets dorés.

Le nez est pâtissier à souhait, vanillé et sur de belles notes d'orange. C'est hyper doux et, finalement, tenant compte des divers produits de là-bas goûtés jusqu'à présent, assez typé Belize. Des fruits secs, du chocolat

La bouche est chaude, ronde, toujours très pâtissière et limite chocolatée. Le côté vanillé-orangé perçu au nez est toujours là et amène encore plus de rondeur au produit. L'alcool se sent un peu plus ici. Attention, rien de dérangeant non plus hein.

A la rétro-olfaction, on va relever de légères épices, de la vanille, des notes plus pâtissières, de la coco et – à nouveau – quelques touches d'orange.

La finale est longue sur ce côté orangé et pâtissier.

Alors oui, c'est bon mais c'est le moins « marquant » du line-up. Et en plus il passait après une super bonne surprise et avant mon gros coup de cœur du salon. Dur quoi. Mais d'un point de vue purement comparatif, il est bien plus intéressant (tant gustativement que financièrement) que certains produits proposés par d'autres embouteilleurs indépendants. Donc, oui, on a fait le tiercé gagnant en dégustant – à la suite – nos trois coups de cœur de la journée. Rien que ça ! De fait bonne surprise de chez Travellers

S.B.S Guyana – 1998 – 19 ans - 62,4 % :

Un Port Mourant en fait.

Sur le salon, j'ai compris 18 ans et affiné 2 ans en fût de Marsala. Au vu des infos reprises sur le site ça serait plutôt 7 mois de finish en fût de sherry Oloroso de chez Montilla Moriles.




La couleur est d'un bel orange intense et un disque verdâtre apparaît sur le dessus du liquide.

Le nez est incroyable : on est clairement sur une belle mélasse du Guyana présentant un superbe boisé (le finish semble vachement bien jouer son rôle ici) et de belles notes de fruits secs. Ca ne cesse d'évoluer et les fruits secs se font fruits frais (même si c'est assez fugace) et un côté plus « vineux » se fait jour.Les notes de bois humide propre à Port Mourant sont bien de la partie mais elles sont si finement intégrées que ça devrait quand même plaire à certains réfractaires. Des notes torréfiées ainsi que quelques touches de réglisse arrivent par la suite. Ce truc est hyper évolutif et nécessiterait une dégustation bien au calme parce qu'il doit vraisemblablement réserver encore de bien belles surprises.
De l'orangette, des amandes, de la vanille.

La bouche fait la part belle à ce subtil boisé humide, aux fruits secs, aux notes vineuses et aux épices hyper bien maîtrisées qui amènent juste ce qu'il faut de peps à l'ensemble. Pas mieux. Une amertume douce stupéfiante se dégage également. C'est bon. Y a pas à dire ! C'est délicieux en fait.

La rétro-olfaction colle parfaitement au ressenti de la bouche. Du coup, c'est juste terrible. L'amertume est peut-être un rien plus intense ici. Mais moi ça ne m'a nullement dérangé.

La finale est longue, longue, longue sur ce côté amer vineux et boisé subtil on ne peut plus agréable.
Le verre vide dégage des arômes simplement incroyables.

Pour moi, c'est tout bonnement LE rhum du salon. Et quand Joshua te dis que maintenant tu vas seulement arriver dans les trucs très, très bien ben tu ne te tiens plus. Surtout au vu de ce qu'on vient de goûter ! Un top produit, cela faisait longtemps que je n'avais plus apprécié de la sorte un jus de bois humide.

S.B.S Jamaica – 2005 – 12 ans -58,6 % :

Moi j'ai noté – toujours sur base des explications - « quasi 14 ans ». Je suis perplexe --'
Nous on sait que c'est du Worthy Park (revoyez l'étiquette sur les « samples »). Et vous allez comprendre pourquoi le Worthy Park de chez Excellence Rhum m'a paru « fade » en comparaison. Par contre celui qui n'a pas vu les échantillons, il ne saura pas d'où ça vient.


Sa robe est dorée.

Le nez est pâtissier et on ne peut plus floral (sur la fleur de sureau). Cette agréable douceur est contrebalancée par une belle dose de fraîcheur mentholée. Pas plus de notes, j’ai beaucoup discuté à ce moment-là … Mais c’est top, rassurez-vous. Moi j'ai noté aussi de la banane, des agrumes, des fruits blancs, des fruits secs

En bouche, on aura droit à une explosion fruitée incroyable (ananas, banane, … de l'exotisme en plein). C'est funky. On goûte bien la Jamaïque ! Les notes pâtissières se feront ici plus discrètes mais resteront bien présentes. Les épices sont quant à elles juste dosées comme il faut. Enfin, relevons que l'ensemble reste floral à souhait.

La rétro-olfaction donnerait presque l'impression de se trouver face à un produit un rien fumé tout en restant sur ce côté fruité explosif et floral.

Il va sans dire que la finale est longue, fruitée, légèrement épicée, florale et intense. En un mot ? Génial. Un Worthy Park qui se classe sans soucis dans le peloton de tête de ceux dégustés jusqu'à présent. Need one aussi Enfin 1/2 chacun en tout cas.

S.B.S Jamaica (New Yarmouth) – 2005 – 12 ans – 67,2 % :

Histoire de vous prouver qu'il n'y a pas que Hampden dans la vie … On parle quand même d'un truc qui présenterait un taux de 1100-1200 esters hein



Il s'agit du rhum le plus clair de tous ceux dégustés : or léger à reflets dorés.

Le nez est – pour comparer – très « Hampden style » : solvant, colle forte et notes acidulées se fondent avec bonheur à de brillantes notes d'exotisme fruitées nous offrant ainsi une explosion de saveurs. L'alcool se sent mais ne brûle pas.

En bouche, ce truc vous scotche littéralement, c'est terrible ! Une bonne grosse dose de colle forte se marie ici avec une explosion de fruits exotiques bien mûrs (à noter qu'on en viendrait même à partir un peu sur les fruits rouges).
Ce fut une dégustation « discussion et plaisir » donc pas beaucoup de notes. Mais dans mon cahier figurent trois lettres : WOW. J'ai été assez clair ?

La rétro-olfaction est chaude, épicée et hyper fruitée.

La finale est immensément longue sur les fruits exotiques, la banane et l'ananas (surtout) en tête.

L'ajout d'une goutte d'eau permet de relever la viscosité du liquide mais ne va pas amener de grand changement olfactif (du moins pour moi). Par contre, en bouche, le produit n'en sera que plus fruité. C'est juste incroyable. Une tuerie qui pourrait en remontrer à pas mal de Hampden. Je plussoie a ces notes, top top top. Donc aussi 1/2 bouteille de celui-là.

Petit classement de tous ces produits sans vraiment de rapport entre eux ? Soyons fous :
1. Guyana
2. Jamaica New Yarmouth
2. (oui, ex-aequo) Jamaica Worthy Park
4. Trinidad
5. Venezuela
6. Belize

Encore un tout grand merci à Joshua pour ces magnifiques découvertes !

Trois Rivières – Triple Millésime 1999 – 2000 – 2009 :

Le nouveau batch qui est fatalement amené à – malheureusement – remplacer l'ancien (celui-là, on en a parlé ici). La bouteille ressemble à la précédente ... Un peu logique en même temps.



La robe est d'un bel or intense.

Le nez est boisé, fruité et sur les épices douces. A nouveau, c'est une porte d'entrée assez facile sur l'agricole même si le bois va aller crescendo au fil de la dégustation. De la canne et de la vanille, du pâtissier.

En bouche, c'est pareil : fort boisé (pas le boisé le plus sympa du monde en plus), fruité et sur les épices fines. Et le pâtissier.

A la rétro-olfaction, c'est pareil.

La finale est moyenne et toujours sur ces mêmes notes.

J'ai pas accroché (comment ça, vous aviez remarqué?), c'est assez monolithique et – de mémoire – bien plus boisé (trop?) que le batch précédent. Après, à sa décharge, il passait juste après le repas de midi (même s'il devait bien être 14 heures) et il devait principalement servir à se refaire le palais avant d'attaquer la nouvelle gamme de chez Foursquare. A retester à l'occasion. Mais d'abord je finirais ma bouteille de Triple Millésime « batch 1 » (vu ce que j'ai encore à boire, on risque de toute façon d'être au troisième ou quatrième batch d'ici là ).

Foursquare

Foursquare – Premise :

Un Foursquare de dix ans qui a vieilli en fût de bourbon et de sherry (quid de la durée pour l'un et l'autre ? Euh, … aucune idée –') et embouteillé à 46 %. Bouteille typique, étiquette habituelle, on est en terrain connu !



Sa robe est or orangé à reflets dorés. L'éclairage aidant, le léger disque verdâtre est visible sur le dessus du liquide.

Le nez est typé Foursquare : vanille, coco, boisé. J'étais prolixe et donc en plus : ananas, agrumes, pâtissier, fruits secs. Il est peut-être bien plus astringent que les 2004-port cask-zinfandel-criterion mais c'est quand même assez léger. On notera aussi quelques fruits secs mais je reconnais les avoir cherché … Bon ben, au nez, l'influence du sherry, on ne la sent pas trop.

En bouche, ce côté sherry se sent plus sans toutefois prédominer : les fruits secs sont là et les épices se font plus intense. Le tout est fatalement complété par des notes de vanille, de coco et des touches boisées.

A la rétro-olfaction, il se fait beaucoup plus astringent et amène un petit côté fumé/toasté. Tout comme en bouche, l'influence sherry est là mais c'est bien intégré.

La finale est moyenne et, bien que les notes de fruits secs et astringentes soient plus présentes, l'ensemble se fait assez « sucré ». Le verre vide est quant à lui « à fond sur le sherry » avec des notes toastées pleine de fruits secs.

C'est bien fait – comme toujours chez Foursquare – mais ce n'est pas mon préféré. Pas mal mais un poil trop ecoeurant pour moi

Foursquare – Dominus :

Toujours un dix ans mais on remplace le fût de sherry par un fût de cognac. Celui-ci est toutefois embouteillé à 56 %.



On inaugure le « code couleur » sur les étiquettes histoire de distinguer les trois nouveautés.

Niveau couleur, c'est sensiblement pareil : or orangé à reflets orangés.

Au nez, clairement, on est chez Foursquare : vanille, coco, épices mais également notes d'orange. C'est facile d'accès malgré le voltage et extrêmement plaisant. A noter qu'au plus ça s'aère, au plus c'est sympa. Pas mal de fruits exotiques aussi

En bouche, c'est hyper rond, sur ce côté typé Foursquare, les notes d'orange en plus (et j'ai noté un truc entre parenthèse sans finir ma phrase...). Fruits secs et exotiques moi j'ai noté une légère amertume.

A la rétro-olfaction, on perçoit une légère amertume, des épices bien plus présentes ainsi que ces notes douces qui nous ont accompagnés en bouche.

La finale est plus longue que le précédent. Elle est épicée et typée Foursquare tout en révélant d'agréables notes d'agrumes tirant vers l'orange.

Mieux. Je trouve aussi plus dans mes gouts en tout cas.

Foursquare – 2005 :

Le remplaçant du 2004 présente un vieillissement (de douze ans) intégral en fût de bourbon et titre à 59 %.



Non, vraiment, j'ai rien de très intéressant à raconter sur les bouteilles de chez Foursquare ^^

Sa robe est orangée à reflets orangés.

Au nez, c'est clairement un Foursquare. Ni plus, ni moins. Et c'est bien foutu. Donc, on part sur de la vanille, de la coco, un boisé tout en finesse et un alcool bien intégré. Que demandez de plus ? (un léger côté solvant peut-être?). Des fruits exotiques confits

En bouche, on ressent directement une intensité terrible (avec un léger côté solvant), à nouveau sur la vanille et la coco. On sera gratifié de quelques notes de fruits exotiques qui vont amener encore plus de rondeur à l'ensemble.Comme dit ci-dessus, c'est très rond, très agréable et les 59 % sont super bien foutus.

La rétro-olfaction est très chaude, épicée et on ne peut plus ronde.

La finale, longue, va rester sur ces mêmes notes chaudes, rondes et agréables.

Alors oui, c'est assez « monolithique » mais c'est vachement bien. Le digne successeur du 2004 quoi.
Digne successeur est le mot si il vous reste du 2004, inutile de plonger sur celui-ci. Si vous n'en n'avez plus n'hésitez pas.

Et sinon, s'il fallait faire un choix dans ces nouveautés ?
Personnellement, je n'aurais pas besoin de réfléchir longtemps :
1. 2005
2. Dominus
3. Premise

L'esprit

L'Esprit – A Jamaican Distillery – 10 ans (décembre 2017 - mars 2018) – 55,3% :

Oui, non seulement on commence par les vieux mais aussi par un brut de fût. La course aux watts je vous dis. Et vous n'avez encore rien vu ...Une étiquette avare de son information principale ...



La robe est dorée.

Le nez est pâtissier à souhait et offre une belle dose de vanille. Fruits exotiques quand même et fruits secs. Par rapport au jamaïcain dégusté peu de temps avant (on n'en a pas encore parlé, ça fait partie des coups de cœur, je garde ça pour la fin ^^), ça m'a paru assez plat. Ben oui malgré le voltage ...

En bouche, c'est plus sympa : on retrouve ce peps jamaïcain garni de fruits exotiques délivrant une flopée d'arômes ainsi que d'épices rehaussant le tout. La banane est bien là.

La rétro-olfaction fut la partie la plus intéressante de la dégustation : des notes pâtissières agrémentées de fruits secs et de légères touches chocolatées (tendance chocolat au lait) se superposent aux fruits exotiques relevés en bouche. A noter que l'ensemble se fait plus toasté, légèrement astringent.

La finale sera plus toastée et vanillée et présentera de légères notes de fruits exotiques. Sympa, sans plus. Moi j'ai noté trop raisonnable...

L'Esprit – Beenleigh – 78% :

Alors, c'est australien et pour l'âge ben on repassera parce que je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'une étiquette « provisoire » sans trop d'info. Vous comprenez maintenant pourquoi « la course aux watts » ? On vient quand même de faire + 22,7 là (brut de colonne du coup)



Très petite dose (fin de bouteille comme le prouve la photo) donc très petite note.

Un liquide or à reflets orangés garnit le verre.

Le nez est … oui, alcooleux. Ca pourrait être pire mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable.
On repère toutefois, derrière cette intensité moyennement agréable, une grosse dose de fruits qui amène une certaine douceur à l'ensemble. De la vanille, des fruits secs

En bouche, c'est – à nouveau – hyper alcooleux avec une certaine sucrosité fruitée.Comme pour le précédent, c'est à la rétro-olfaction que l'on prendra le plus de plaisir – malgré un alcool toujours très (trop) présent – avec, en vrac, des notes de fruits exotiques, de fruits secs et d'épices.

La finale sera fatalement très longue sur de surprenantes notes d'alcool de fruit.

Mettre des watts pour le plaisir d’en avoir ben, je ne vois pas trop l'intérêt en fait. Avec quelques degrés en moins (ou beaucoup, entre 10 et 20 au moins), c'eut pu offrir un profil tout différent et bien plus agréable. Pas été emballé par le machin moi...

L'Esprit – A Martinique Distillery – 73% :

On apprendra finalement qu'il s'agit d'un jus provenant de chez La Favorite. A mon avis, ils ont dû se dire « tant que c'est vert, on peut rajouter des watts » …



Niveau couleur ben, rien. Ça c'est fait.

Au nez, l'alcool est vachement bien fondu en fait (ou alors c'est parce que j'ai oublié de le noter mais mes notes n’en font pas état. C'est que ça ne m'a donc pas choqué). On relève directement des notes de canne fraîche, des agrumes, des touches salines et un petit côté végétal assez agréable. (Olive)

En bouche, certes, c'est chaud mais ça ne brûle pas. Le côté doux et végétal de la canne vient contrebalancer des notes salines bien plus présentes qu'au nez. Le citron, l'olive sont là aussi.

A la rétro-olfaction, on ne change pas grand-chose : chaleur, canne et agrumes mènent la danse.

La finale est très, très longue et très, très épicée (sur des notes de poivre et ces notes plus salines qui nous accompagnent depuis le début). Les agrumes et la canne passent cette fois au second plan.

C’est pas mal (mais je préfère quand même le Bielle 72,8% de chez Old Brothers ou le Longueteau Genesis). Moi le Genesis est mon top moins emballé par le Bielle.

L'Esprit – South Pacific Distillery – 83% 

Un blanc du Fidji à 83 %. Oui, 10° de plus que le précédent. Rien que ça. Comme d'hab', South Pacific Distillery. Pas plus d'info.



Là, tu commences quand même doucement à te demander à partir de quand il faut se poser la question « C'est pas un peu trop chef ? » …

Un blanc je vous dis. On passe directement aux notes du nez du coup.

Et bien le nez est très particulier ! Non seulement l'alcool est bien fondu (c'est un exploit vu le voltage) mais il offre des notes spéciales, à tendance « caoutchouc » (comme une bonne partie des produits du Fidji dégustés ce jour-là). Il est également hyper végétal et est rafraîchi par d'agréables notes d'agrumes. Pas mieux

En bouche, sans surprise, il s'évapore ! C'est donc hyper chaud, très fruité (sur les agrumes mais pas que … il faudra vous contenter de ça, mon palais commençait à prendre cher là) et pas mal épicé. Mais il y avait « autre chose » aussi. Et vous n'en saurez pas plus parce que j'ai buggué …

La rétro-olfaction nous offre un retour de cet aspect particulier perçu tant au nez qu’en bouche accompagné de quelques notes végétales et d'épices aromatiques.

La finale ne m'a pas nécessairement laissé un bon souvenir : longue (normale), celle-ci laissait un aspect « pâteux » en bouche sur une douceur écœurante assez étrange. Les agrumes amenant un peu de fraîcheur à la chose n'y changeront rien : c'est trop écœurant.

L'Esprit – Port Mourant – 84,7% :

Un port Mourant à 84,7 % …


15,3 % de plus et on explosait

Pas de couleur dans le verre. Pas de liquide non plus : à peine vidé, il s'évapore. Non je déconne, c'est translucide, comme les deux autres. À noter qu'après ce que je venais de goûter, je ne peux assurer la qualité du retour.

Le nez m'a semblé … oui, alcooleux. Après, je suppose que c'est un peu normal aussi.
On relèvera des notes de canne (bah oui) et d'agrumes (comme ça on aura été constant). Et puis c'est tout. Soit mon nez n'a pas survécu (et c'est fort possible), soit c'est vraiment tout.En plus j'ai noté notes végétales, mousse humide.

En bouche, c'est beaucoup plus intéressant (abstraction faite du fait qu'au début, ça va, ça te met en confiance puis ça t'arrache la gu****) : une chaleur incroyable, des épices à foison (poivre, notes salées, …) mais également une certaine douceur rafraîchissante sur les agrumes. On y relève également un côté « mélasse » assez particulier. Il faudra vous contenter de ça et essayer d'imaginer à quoi ça correspond car la suite de mes notes à ce sujet est illisible … (ok, la fin c'est « … à mort » mais ça ne fait pas avancer le schmilblick).

La rétro-olfaction fait place à une amertume végétale citronnée.

Enfin, la finale est hyper longue et hyper intense, sur des notes douces-amères de chocolat au citron (siiii). J'ai même noté sensation pâteuse

Un produit « monstrueux », à tous points de vue. C'est pas mal mais je ne sais pas très bien comment on pourrait l'employer … (Pas pur sinon ça finira par vous faire fondre le cerveau. Et en mixo, y a intérêt à ce qu’en face il y ait du level, sinon ça risque d’être un rien déséquilibré …)

Depaz – Brut de fût 2000 :

Je vous préviens de suite : le retour est à prendre plus qu'avec des pincettes parce qu'à ce moment-là, on avait décidé de tout doucement commencer à rentrer et bon après un Port Mourant titrant à 84,7%...



Une bouteille qui allie à la fois sobriété, design typé « ancien » et informations. Je plussoie.

La robe est cuivrée à reflets orangés.

Le nez nous offre un agréable boisé (fatalement, si on le compare au 3R dont question plus haut …), quelques fruits au rang desquels on retrouvera une nouvelle fois un peu d'agrumes ainsi que des épices. Des fruits confits, du végétal. Moi j'ai bien aimé ce nez. On sent qu'il s'agit d'un brut de fût.

La bouche nous ramène sur cet agréable boisé accompagné de fruits (fruits rouges et agrumes) et de fines épices. Et toujours la canne qui s'exprime. L'alcool m'a paru bien intégré ici. Après, c'est pas hyper objectif hein, le coup d'avant, je buvais un machin à quasi 85% --'

La rétro-olfaction fait montre de plus d'intensité : les épices et les notes de réglisse prennent le pas sur le côté boisé du produit et un léger shoot mentholé amène de la fraîcheur à l'ensemble.

La finale est sur la réglisse et les notes boisées. Les fruits (fruits rouges et agrumes, comme en bouche) ne sont toutefois jamais bien loin. La longueur ? Je ne sais pas, j'ai pas noté …

A retenter dans de meilleures conditions car ça m'a l'air vachement bien ça ! Vraiment envie d'y retourner vers celui-là. Quand je vous disais que certains produits avaient été dégustés de manière complètement tordue ;-)

Ti-CED

Bienvenue dans le monde magique de Cédric Brément ou tout ce qu'il touche (du moins ce que j'ai goûté jusqu'à présent) se transforme ... Nenni hein pas en or, en rhum arrangé hein, suivez un peu.
Et en plus le concept est chouette (voyez ici pour plus d'infos).




Le pomme poire on n'a pas testé. On aurait dû mais bon. A un moment, il faut bien s'arrêter ;-)

Ti Ced' – Orange Citron – bio :

Attention, tuerie. Celle-là va finir dans la cave d'ici peu ! Moi c'est fait c'était l'élu de l'été.

La bouteille des arrangés de Cédric, immédiatement reconnaissable elle aussi.

Au visuel, comme souvent, c'est assez trouble. Niveau coloration, on tend vers une robe paille.

Le nez est simple mais on ne lui en demande pas beaucoup plus notez bien. Et il respecte clairement son appellation : Orange et citron en plein. Mais c'est d'une fraîcheur ! Sans mentir, rien qu'au nez c'est enivrant. Et tout ça en restant sur l'orange et le citron. Une tuerie je vous dis.

En bouche, c'est super rond mais pas trop sucré car l'ensemble est contrebalancé par des notes d'oranges amères et une belle fraîcheur citronnée.

La finale est longue, sur l'orange amère.

C'est juste génial. Gros coup de cœur !

Ti Ced' – Ananas – bio :

A la base, je n'avais pas prévu de le goûter celui-là. Mais bon, puisque j'étais là (et comme j'aime vraiment bien les différentes déclinaisons de son arrangé ananas …)

Oui, les bios, c'est écrit dessus, pas moyen de se tromper.

Le visuel est – de mémoire (je n'ai pas de notes) - sensiblement équivalent : paille (voir un peu plus foncé) et trouble.

Alors j'annonce la couleur tout de suite : c'est beaucoup plus ananas et ce à tout point de vue que celui « de base ».

Le nez est hyper rond, limite confit (voire ananas en conserve ; mais si le truc qui dégage des arômes bien sucrés quand on l'ouvre). On démarre sur un truc tellement sucré et agréable qu'on est déjà conquis. L'alcool ? Quel alcool ?

En bouche, c'est encore plus rond, encore plus sur l'ananas. Et, à l'heure d'écrire ces lignes, ça me surprend mais j'ai noté « limite notes chocolat » oui, oui …

La finale va – sans surprise – rester sur l'ananas tout en ramenant de la fraîcheur.

Très, très bien mais bien moins surprenant que le précédent.

Ti Ced' – GwaMaRé :

Derrière ce nom bizarre, on retrouve un blend de rhums nous venant de Guadeloupe (Longueteau paraît-il) et de Martinique auquel a été ajouté des citrons galets de La Réunion et du gingembre brésilien.


La grosse nouveauté avec les arrangés bios.

Le verre se pare d'une couleur qui n'est pas sans rappeler un limoncello relativement clair.

Au nez, c'est hyper frais, à fond sur le citron. L'impression du visuel se confirme : on a vraiment l’impression de se trouver face à un incroyable limoncello.

En bouche, on conserve ces agréables notes citronnées auxquelles s'ajoutent une légère amertume et un peps stupéfiant que l'on doit au gingembre.Si, au nez, le gingembre était relativement absent, ici, il amène ce truc en plus au produit qui fait toute la différence.

La finale sera citron, citron, citron avec une légère amertume.

Top aussi. Limite, celui-là je le prendrais bien pour Madame qui n'aime pas le rhum (mais bien le limoncello) : elle kifferait

Donc en résumé :
- une tuerie ;
- un concentré d'ananas ;
- une alternative au limoncello extrêmement agréable (mais un cran en-dessous du génial orange citron pour moi).

Pour les curieux, non, sur 35 produits dégustés, je n'ai rien recraché. Et je trouve que niveau retour je ne m'en suis pas trop mal sorti parce que ça fait longtemps que je n'ai plus goûter autant en si peu de temps (histoire de comparer, le Whisky-Live de cette année c'était une trentaine de produits en trois jours. Voilà, voilà). Après les doses sont plus petites aussi mais comme expliqué dans le premier article, c'est largement suffisant.

Je n'ai qu'une chose à dire : Vivement l'année prochaine !