dimanche 11 mars 2018

Oldies from French Indies

Petite plongée dans l’histoire avec une petite découverte de quatre références qui ont déjà un certain âge.

Rhum Negrita

Embouteillage Bardinet (Limoges puis Bordeaux puis Blanquefort)
Origine Blend French Indies and West indies - 44° - Années ‘70
Couleur : un beau doré
Nez : Cires, poussière, bois, fleurs capiteuses, fruits secs
Bouche : miel, cire, fruits secs, légère amertume, vanille, bois humide, un peu d’épices sur la fin.
Moyennement long sur l’amertume et quelques épices
Un nez trop léger, un bouche à l’avenant. Un aspect poussiéreux que je n’apprècie guère. Celui là n’est pas trop ma came. Est-ce que le fait qu’il vient d’une mignonette ait pu le faire disparaître à ce point ?

Rhum Duquesnes Val d’or 10 ans

Embouteillage par Duquesnes à Fort de France
Origine Martinique - distillerie Duquesnes (3 rivières) - 47° - Années ‘70
Une couleur dorée très similaire au précédent.
Nez : Fruits secs, caramel, végétal sur la canne
Bouche : Caramel, fruits secs, végétal, de discrets fruits exotiques précédent des épices (cannelle, poivre). Cela se poursuit par une agréable petite astringence accompagné d’un boisé discret qui donne envie d’y retourner.
Moyennement long sur le caramel, le bois et les épices.
Pas mal, plus proche des goûts actuels et probablement de ceux de votre serviteur.
Assez agréable au final.

Rhum Saint-Gilles

Embouteillage de la Compagnie métropolitaine des rhums
Origine Martinique - distillerie inconnue - 45° - Années ‘60
Couleur : On reste dans le doré un poil plus pâle que les précédents.
Nez: Fruits secs, vegétal, des fruits rouges font une apparition timide, de la vanille,des agrumes,
Bouche : Miel, fruité avec des fruits assez confits, de l’olive noire bien marinée, petites amertumes accompagnée d’épices. Sensation un peu bizarre ou la rondeur initiale, fait très (trop) vite place à de l’amertume.
Long sur le miel, les épices et cette petite amertume genre olive
Plutôt sympa mon préféré du comparatif, assez complexe si on lui laisse le temps de respirer.

Rhum Chauvet 

Embouteillage de la Compagnie des Antilles, société du Havre
Origine Martinique - distillerie inconnue - 44° - Années ‘50
Couleur : C’est foncé, brun foncé aussi foncé qu’un PX.
Nez : vraiment atypique, assez médicinal, un peu acide, sur les fruits rouges confiturés mais genre j’ai oublié le pot 3 ans dans le fond de l’armoire. Le boisé fini par poindre son nez mais toujours enrobé par cet aspect confiture. Les épices qui me font penser à un voyage dans les garrigues de provence tienne lieu de ligne directrice du nez et perdurent.
Bouche :  boisé, amer, la confiture de fraise fait brièvement son apparition. L’amertume est trop présente et fait oublier tout le reste, dommage.
Moyennement long sur cette amertume qui écrase décidément tout.
Un nez vraiment chouette qui m’a donné envie d’y plonger mes lèvres mais là bardaf c’est l’embardée, l’amertume tue un peu tout le reste.
Paradoxalement en y replongeant une heure plus tard, l’amertume est certes toujours là mais moins écrasante. Bref un peu de temps arrange les choses.

En conclusion, le Saint-Gilles est vraiment pas mal, le Duquesnes bien mais un peu court et le Chauvet est un ovni difficilement définissable et très changeant. Bref trois belles découvertes de trois rhum d’un autre âge.